Ministre de la justice depuis le 27 janvier 2016, Monsieur Jean-Jacques URVOAS ne manquera certainement pas d’entendre nos légitimes revendications….

Ce professeur de droit, président de la commission des lois et en charge des questions de sécurité au parti socialiste, souhaitait il y a peu revoir nos missions et nous cantonner à une police uniquement administrative. C’est oublier que nous sommes TOUJOURS les primo intervenants sur la voie publique, sauf sûr dans la capitale, car il n’y a pas de police municipale à ce jour !

Un petit rappel à l’ensemble de nos Ministres de tutelles.

Le simple fait de porter un uniforme nous expose toujours à un danger.

Combien de morts faudra-t-il  pour que nos dirigeants en prennent conscience ?

Aurélie FOUQUET pensait se rendre sur un banal accident « abattue par un voyou de droit commun »

Clarissa JEAN-PHILIPPE était simplement sur une mission standard sur la voie publique, « abattue par un terroriste »

Christophe BOUISSOU assistait la gendarmerie pour un différend familial, « abattu par un homme excédé », trois morts en service bien différentes mais tristement réelles.

En cette période de guerre ou l’état d’urgence est encore prolongé, la future loi santé voulue par le gouvernement place les fonctionnaires de police municipale au centre de la lutte contre le …TABAGISME !!

Certains esprits critiques pourraient y voir de l’ironie, voir de l’humiliation à l’égard des policiers municipaux, ces femmes et ces hommes décédés ou blessés en service.

Pour le SNPM il n’est bien sûr pas question de se placer dans cet état d’esprit et nous remercions le gouvernement, qui dans sa grande mansuétude fait donc évoluer au plus près des réalités du terrain et des risques inhérents à notre profession, les compétences judiciaires et matérielles des policiers municipaux.

Gageons sans nul doute de l’efficacité de cette mesure dans la lutte contre le terrorisme, lutte dans laquelle les policiers municipaux sont engagés …. Mais chut !!!

Nous ne parlerons pas bien sûr, de l’armement !!! Puisque là aussi, nous devons nous estimer satisfait du prêt aux policiers municipaux de 4000 armes réformées de la police nationale, si le maire souhaite bien entendu, les en doter, ce qui est loin d’être la règle..

Nous ne parlerons pas non plus du calibre de ces mêmes armes, alors que nos homologues de la police nationale et de la gendarmerie équipés d’armes de poing catégorisées en armes de guerre se plaignent du peu d’efficacité de ces dernières face aux individus auxquels nous sommes confrontés sur la voie publique

Nous ne dirons pas que nous sommes totalement abandonnés par le pouvoir, alors qu’il suffit de regarder par la fenêtre, d’allumer la télévision, pour constater que nous sommes toujours là, fidèles à nos missions et aux valeurs républicaines, toujours là, dans l’anonymat alors que nous sommes bien visibles pour une grande majorité de français et de françaises.

Toutes les images ou reportages montrent toujours un véhicule, un policier municipal, mais surtout n’en parlons pas.

Ne cherchez plus ailleurs vos 5 000 policiers, nous sommes là.

Prenez conscience de l’ampleur de nos missions et  révisez votre copie !