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Saint-Avold Policier menacé avec un pistolet à billes :incarcération immédiate

Posted On 03 Nov 2022
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Armé d’un pistolet à billes, un jeune homme de 19 ans, au casier déjà fourni, a successivement menacé trois mineurs puis un policier municipal dans les rues de Saint-Avold. Le tribunal de Sarreguemines le condamne à cinq mois de prison ferme, avec incarcération immédiate.
Par Florian CHAMBON – Aujourd’hui à 16:31 | mis à jour aujourd’hui à 18:57 – Temps de lecture : 2 min
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Les agents de police municipale de Saint-Avold avaient été visés par le prévenu armé d’un pistolet à billes. Photo RL /Thierry SANCHIS

Mercredi 2 novembre, au tribunal de Sarreguemines. Le prévenu croise le regard de la mère d’une plaignante. Il l’interpelle, lui répète qu’il n’a rien fait, avant que deux policiers ne le saisissent pour l’éloigner. Un avant-goût du procès à haute tension qui débute ici. Les faits jugés remontent au 27 octobre dernier. Ce jour-là, à Saint-Avold, un jeune homme de 19 ans, déjà bien connu des services judiciaires, se promène dans les rues avec un pistolet à billes. Trois mineurs croisent, chacun leur tour, sa route. L’une est mise en joue, l’autre voit l’arme posée contre sa tempe ; le troisième est tétanisé. Mais la déambulation de l’individu ne s’arrête pas là. Plus tard, alors qu’une voiture de la police municipale passe devant lui, il sort à nouveau son arme et mime un tir en direction du conducteur.

« Les Naboriens ont peur »

À la barre, si le prévenu reconnaît et regrette avoir visé la police, il nie en bloc pour le reste. « Je n’ai jamais embêté le moindre enfant, je le jure ». Il explique ensuite qu’il était dans les rues pour tourner un clip de rap et qu’il n’aurait tenu l’arme que quelques minutes. « Je ne crois pas à votre histoire, rétorque la présidente Véronique Beaugrand. Je pense plutôt que vous vous baladiez pour jouer au caïd ». Le jeune déclare alors regretter que ces « petites histoires » soient allées si loin. La juge s’énerve : « Petites histoires ? Vous imaginez le choc que peut créer le fait d’être menacé par une arme ? » Le procureur Olivier Glady appuie le coup. « Nous sommes dans le contexte d’une certaine jeunesse qui joue les trouble-fêtes et dont beaucoup de Naboriens ont peur. Le comportement du prévenu est tout à fait logique dans ce cadre ».

Me Miclo, avocat de la défense , pointe du doigt le fait qu’aucun témoignage ne corrobore celui des plaignants. Le tribunal condamne le prévenu à quatre mois de prison ferme et révoque son sursis à hauteur d’un mois. « Vous venez de niquer ma vie ! », s’emporte le jeune homme. Une peine qui lui vaut une incarcération immédiate.

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