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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

31 – TOULOUSE : Trop d’alcool et de violences la nuit

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Sécurité

Apéro géant sur les marches de la place Saint-Pierre à Toulouse , pour célébrer la mort de l'arrêté municipal anti-alcool, cassé par le tribunal administratif. Depuis, un nouvel arrêté est entré en vigueur le 7 juillet dernier. /Photo DDM, archives Michel Viala
Apéro géant sur les marches de la place Saint-Pierre à Toulouse , pour célébrer la mort de l’arrêté municipal anti-alcool, cassé par le tribunal administratif. Depuis, un nouvel arrêté est entré en vigueur le 7 juillet dernier. /Photo DDM, archives Michel Viala

«La nuit, si nous pouvons éviter les missions comme les tapages ou les incidents liés à la surconsommation d’alcool des fêtards, forcément nous serons plus efficaces sur notre priorité : la lutte contre la délinquance !» Ce policier résume plutôt les sentiments engendrés par l’arrivée, la nuit, de la police municipale à Toulouse. «Ils vont intervenir principalement en centre-ville même s’ils peuvent aller au-delà sauf sur les zones de sécurité prioritaire. Leur présence apporte un renfort forcement favorable», estime un officier, bien conscient qu’une des vraies difficultés de la police nationale, à Toulouse, se trouve dans son manque de moyen humain.

Une réalité que personne ne conteste plus aujourd’hui et qui se heurte à une autre réalité : à Toulouse, la nuit est souvent «chaude et difficile», participant largement au sentiment «d’insécurité» qui pénalise la ville. Dans la deuxième cité étudiante de France, les policiers se confrontent aux conséquences des grandes fêtes de la place Saint-Pierre, des Carmes ou de la rue Gabriel-Péri. «La fête, l’alcool, ne pose pas, en soi, aucun problème. Ce que cela entraîne, en revanche…», souligne un policier habitué aux nuits de la Ville rose. Incivilités, bagarres, vols ou agressions des fêtards fatigués pour leur soirée arrosée… «Police nationale, police municipale, chacun a sa place. La guéguerre qui existait voilà quelques années est dépassée. Maintenant on travaille ensemble en bonne intelligence, on se complète comme sur la gestion de manifestations où la Municipale nous aide à gérer les aspects circulation», affirme un fonctionnaire de la «Nationale».

«On nous demande de nous montrer sur les lieux à problème comme la place Saint-Pierre où les débordements sont réguliers. Si demain la police municipale joue ce rôle, nous serons plus efficaces pour surveiller les berges de Garonne où certains en profitent pour voler, d’autres pour dealer ou pour patrouiller dans les autres secteurs. Et puis après 2 heures, quand les bars ferment, nous serons moins seuls», affirment les policiers.

Les spécialistes de la sécurité, conscients des difficultés, affirment aussi disposer de moyens désormais plus efficaces. «Beaucoup de délits, comme les vols de portable par exemple, ont lieu principalement le soir dans le centre-ville, explique un policier. Mais aujourd’hui, les délinquants toulousains découvrent une autre réalité. Le déploiement des caméras de surveillance apporte déjà un plus et il va avoir plus de patrouilles. Il ne manque que des renforts chez nous et nous aurons les moyens d’inverser les tendances.»


Le chiffre : 50

policiers municipaux>La nuit à Toulouse. La brigade de nuit, qui débute avec trente-cinq policiers municipaux, comprendra prochainement cinquante agents. Ce qui garantit la présence, chaque nuit, sur le terrain, de dix-sept policiers municipaux qui patrouilleront dans le centre-ville et autres quartiers (sauf ceux classés sensibles), principalement pour intervenir sur les diverses nuisances, à commencer par les tapages nocturnes entre voisins ou autour d’établissements de nuit.

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