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Yutz Départs au sein de la police municipale : malaise pour les uns, réorganisation pour les autres

Posted On 24 Juil 2021
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La police municipale de Yutz est « en alerte rouge ». Sur un effectif de neuf policiers municipaux, six départs, dont deux à la retraite, ont eu lieu en un an, suite à des changements opérés par la nouvelle municipalité. Clémence Pouget, élue maire en 2020, assume ses choix, évoquant une réorganisation nécessaire.

Par Catherine ROEDER – Hier à 07:00 – Temps de lecture : 2 min
« La police municipale de Yutz a été équipée de caméras piétons et sera bientôt armée », a indiqué Clémence Pouget, maire de Yutz. Photo illustration RL /Pierre HECKLER

Les contours et les visages de la police municipale de Yutz ont bien changé en un an. Si les agents parlent d’un malaise profond et d’un mal-être au travail engendrés par des changements drastiques « imposés sans concertation » de la nouvelle municipalité, Clémence Pouget, la maire de Yutz, élue en juin 2020 , confirme qu’« une réorganisation du travail » a eu lieu. « Je veux une police municipale qui soit plus proche des Yussois, que les agents sortent de leur voiture, qu’ils aillent au contact de la population. » Et l’élue de reprendre : « Il n’y a pas de chasse aux sorcières. Nous leur avons exposé notre vision politique. Cela passe par un rééquilibrage des astreintes, et un mixage des binômes de manière à acquérir les bons réflexes, quel que soit le partenaire avec lequel ils sont associés. Et ce dans le but de protéger les équipes et la population. »

« Pourquoi vouloir tout changer quand ça marche ? »

Le 1er  juillet 2020, la police municipale de Yutz se composait de neuf agents de police et de deux agents de surveillance de la voie publique (ASVP). Le 1er juillet 2021, deux policiers ont fait valoir leurs droits à la retraite, deux ont demandé leur mutation à Florange et deux autres partiront à Basse-Ham et Kœnigsmacker le 1er  octobre prochain. « Pourquoi vouloir tout changer quand ça marche ? », interroge l’un des agents, qui dénonce « un management autoritaire ». Et d’argumenter : « La police de proximité, c’est connaître les gens. Avec tous ces départs, on perd des agents identifiés par tous, qui connaissent la ville dans ses moindres recoins. »

« Un œil neuf »

L’agent oppose à la nouvelle organisation des rythmes infernaux et des trous dans le planning. « Cette année, le 14 juillet, il n’y avait pas de policiers municipaux en service. C’est du jamais vu ! »

« Suite au départ à la retraite du chef de service, nous avons fait le choix de recruter une personne venant de l’extérieur, qui a un œil neuf et qui pourra insuffler un nouveau dynamisme à une équipe qui, peut-être, était dans une routine », poursuit Clémence Pouget. L’autre départ en retraite a également été compensé. Un nouvel agent « qui était en formation » intégrera également l’équipe le 1er août. Quid des deux prochains départs au 1er  octobre ? « Un recrutement a été lancé », affirme Clémence Pouget. Le policier, lui, prévient : « Les nouveaux venus vont devoir tout découvrir par eux-mêmes, parce qu’il n’y aura pas de passage de témoin possible… Et c’est la ville qui va en pâtir. »

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