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Suspecté d’être un baron de la drogue sur le darknet, un Breton arrêté aux États-Unis

Posted On 29 Sep 2017
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Rosemary Bertholom et Thibaud Grasland

Au terme d’une infiltration et d’une incroyable enquête sur l’internet clandestin, la police fédérale américaine a interpellé un Français, qui réside dans les Côtes-d’Armor, le 31 août à Miami (Floride), alors qu’il se rendait au concours de la plus longue barbe du monde. Il est soupçonné d’être un gros poisson du trafic de drogue.

C’est le récit d’une enquête digne d’une série policière américaine… Pourtant, c’est la réalité ! Un français âgé de 38 ans a été arrêté, fin août, aux États-Unis, alors qu’il arrivait de France. Depuis plusieurs semaines, les enquêteurs américains étaient sur sa piste.

Le trentenaire, nommé OxyMonster sur Internet, est décrit comme « un baron de la drogue ». Cet homme est originaire des Côtes-d’Armor, de Plusquellec, une commune d’un peu plus de 500 habitants, près de Callac. Il se rendait au Texas, à Houston, pour un concours. Celui de la plus grande barbe au monde.

Arrêté à l’aéroport de Miami

Le Miami Herald a révélé l’information, mardi, après son passage devant la Cour fédérale. Un document de la justice américaine, détaillant cette incroyable enquête, a par ailleurs été publié sur internet.

OxyMonster trafiquait sur Internet. Son mode opératoire était plutôt unique, il dealait sur le « darknet ». Un marché où acheteurs et vendeurs peuvent vendre les drogues les plus dures (NDLR : ecstasy, cocaïne, amphétamines…) et toucher l’argent des produits illicites avec une monnaie virtuelle : le bitcoin.

Arrivé à l’aéroport, OxyMonster est interpellé. Son ordinateur portable est saisi, des investigations sont menées. Les investigateurs y découvrent le navigateur Tor, qui permet d’accéder du « darknet » et l’équivalent de 500 000 $ en bitcoins. Le pseudonyme OxyMonster y est également retrouvé.

Des détails le trahissent sur les réseaux sociaux

Sur le « darknet », les services américains l’avaient d’abord repéré comme simple vendeur en Europe et aux États-Unis. Au fur et à mesure de l’enquête, les Américains ont découvert qu’il « donnait des conseils sur Internet pour le trafic et garder l’anonymat. » L’identité d’OxyMonster a été découverte grâce au site internet localbitcoins.com, qui permet d’échanger les bitcoins en argent réel.

Les enquêteurs se sont ensuite dirigés vers les comptes Instagram et Twitter de cet homme. Des profils qui ont été supprimés depuis. Ils ont comparé les styles d’écritures… Cela leur a permis d’établir un lien. « Notamment grâce à la ponctuation : beaucoup de citations, des doubles points d’exclamations et des posts en français », révèle la Cour fédérale de Miami. Son compte Linkedin confirme par ailleurs qu’il réside à Plusquellec (Côtes-d’Armor).

Il ne conteste pas

Au cours de ses auditions aux États-Unis, OxyMonster a fait le choix de ne pas contester son identité. Il a été placé en détention à Miami et n’a pas fait appel. Aux États-Unis, selon le Miami Herald, il encourt la prison à vie.

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