Le fait aurait pu passer totalement inaperçu mais à y regarder de plus près, les observateurs auront remarqué, ce samedi matin, que la police municipale et ses agents étaient dotés d’un équipement supplémentaire à la cuisse. Deux policiers municipaux ont en effet étrenné leur arme de service à l’occasion des différentes cérémonies du 11-Novembre qui ont animé les quartiers ce samedi.

Un débat préalable

La municipalité ne s’est pas toujours montrée encline à armer sa police municipale. Au lendemain des tristement célèbres attentats du 13 novembre 2015, alors que le sujet faisait largement débat dans les Vosges, le maire de la cité, déclarait en effet : « Ce n’est pas d’actualité pour l’instant. » Et de détailler le matériel dont était doté, à l’époque, le service : gilet pare-balles, bâton, bombes lacrymogènes sans oublier la présence d’un chien. « Il s’agit d’un équipement que je juge satisfaisant dans le cadre des missions qui sont confiées à la police municipale », tranchait le premier magistrat. L’équipement en gilets pare-balles et la dotation d’un chien étaient intervenus après les événements de Charlie, en janvier.

Une décision récente

Le 11 janvier dernier, à l’occasion de la cérémonie d’échanges de vœux dans le salon du Jumelage, il fallait être attentif aux discours et capter ainsi : « Ce sera le grand changement de l’année pour ce qui regarde la sécurité en ville. Une prudence, peut-être même une nécessité car je crois que nous avons tous en tête la fête de la musique de l’été dernier ou les festivités de la Saint-Nicolas qui ont généré beaucoup de pression dans les services », expliquait alors Christine Baptiste, directrice générale des services.

Une défense légitime

« Les choses ont évolué. Il s’agit de permettre aux agents de pouvoir riposter le cas échéant. Beaucoup de polices municipales sont équipées de pistolets depuis les récents événements. Ce sera donc le cas à Neufchâteau », admettait alors Simon Leclerc. Au reste, il ne s’agira pas d’autre mission qu’une réaction en cas d’agression envers les agents ou des tiers. Une légitime défense donc. L’arme en question est une arme de poing, un « Glock 17 » doté de plusieurs chargeurs de balles de 9 mm. Les agents qui en sont dotés ont en outre dû subir une formation d’une dizaine de jours. Cette décision permet enfin aux services de gendarmerie d’obtenir davantage de temps pour d’autres missions.

Olivier JORBA