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Nouvelle-Calédonie : lancement de la Police de sécurité du quotidien

La Police de sécurité du quotidien a été lancée ce mercredi en Nouvelle-Calédonie, territoire retenu pour expérimenter ce dispositif où un référendum sensible sur l’indépendance se tiendra en fin d’année.

© Fred de Noyelle / Godong / Photononstop
© FRED DE NOYELLE / GODONG / PHOTONONSTOP
  • La1ere.fr (avec AFP)
  • Publié le 21/02/2018 à 13:10
En zone police à Nouméa, le dispositif, engagement du président Emmanuel Macron pour améliorer les conditions d’exercice des forces de l’ordre et les recentrer sur leur coeur de métier, est instauré dans les quartiers populaires de Tindu, Montravel et Ducos, au nord de la capitale calédonienne, où vivent 14.000 personnes.

Reconquête républicaine

Ces quartiers « considérés comme plus difficiles ont été baptisés il y a quelques jours au plan national quartiers de reconquête républicaine« , a indiqué Thierry Lataste, haut-commissaire de la République, lors d’un déplacement dans le commissariat de police local. « La Zone industrielle de Ducos concentre 35% des cambriolages d’établissements industriels et commerciaux tandis qu’un quart des violences familiales ou entre personnes se produisent dans ces quartiers« , a précisé le haut-commissaire.

Emmanuel Allabatre, adjoint au directeur de la sécurité publique, a de son côté indiqué que plusieurs pistes de travail étaient à l’étude telles que « l’amélioration du lien avec la population, des partenariats avec les associations, la police municipale ou les bailleurs sociaux« .

Délinquance de proximité

M. Lataste a rappelé que « sur les 5 ans à venir la police et la gendarmerie vont recruter 10.000 agents » et qu’un « renfort », dont le volume n’est pas encore arrêté, serait envoyé en Nouvelle-Calédonie. A l’occasion de ce déplacement, il a en outre été interpellé par les responsables d’association de quartier sur la hausse de la délinquance de proximité (cambriolages, vols, dégradations) et le risque que la situation s’aggrave, avant et après le référendum sur l’indépendance, prévu d’ici novembre.

« Le rôle de l’Etat aujourd’hui est d’organiser ce référendum et de prendre tous les engagements possibles pour rassurer la population sur ce qui se passera au lendemain du scrutin quelle que soit la réponse à la question« , a déclaré Thierry Lataste. En zone gendarmerie, un « groupe de contact », dédié au renforcement du lien avec la population, est créé à Dumbéa, ville de la banlieue de Nouméa en forte croissance démographique.

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