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Nonagénaire cambriolé et tué en Essonne : un homme interpellé, son complice en fuite

Posted On 13 Juin 2019
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Un homme tout juste majeur a été interpellé voici plusieurs jours. Il est suspecté du meurtre de Luigi, nonagénaire retrouvé mort, pieds et poings liés après un cambriolage à Paray-Vieille-Poste en janvier.

La découverte du corps de Luigi, 91 ans, avait secoué la commune cossue de Paray-Vieille-Poste, dans le nord de l’Essonne. Le samedi 26 janvier, cet homme veuf depuis une dizaine d’années, né en Italie et à la retraite après avoir travaillé toute sa vie dans le bâtiment, avait été retrouvé mort, pieds et poings liés à la suite du cambriolage de sa maison, rue Maurice Moser, dans un quartier pavillonnaire situé à deux pas de l’aéroport d’Orly.

Après de longues semaines d’enquête, la police judiciaire de Versailles a interpellé voici plusieurs jours un premier suspect. Un homme tout juste majeur qui vivait dans la commune voisine d’Athis-Mons. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire. Son complice présumé est, lui, en fuite. Vraisemblablement à l’étranger.

Un voisin : « Depuis, j’ai fait installer des alarmes »

La rumeur de cette arrestation s’est propagée dans la commune. Et ce mercredi, les habitants sont soulagés et rassurés de sa confirmation. « Ce drame a laissé un petit traumatisme, concède un habitant, présent lors des obsèques de Luigi, organisées début février. Dans une petite ville comme la nôtre, en arriver là… cela devient pire qu’à Marseille. Tout le monde se demandait jusqu’où ces gens-là seraient prêts à aller. » Cet habitant a lui aussi été victime d’un cambriolage. Un samedi, un peu avant midi. « Il faut être culotté pour faire ça, surtout que ma maison est en plein centre-ville, note-t-il. Depuis j’ai fait installer des alarmes. Je n’y avais jamais pensé avant cet incident. »

S’il souligne le « formidable travail des enquêteurs », il déplore le manque de ronde de la part de la police municipale. « On se demande un peu à quoi elle sert. Mais avec cette arrestation, la ville va pouvoir retrouver son calme. D’autant que depuis, les cambriolages ont cessé. »

La mairie rassurée de cette interpellation

Au sein de la municipalité aussi, on savoure cette avancée de l’enquête. « Même si tout peut arriver, c’est rassurant de se dire que l’on est en sécurité désormais, commente Nathalie Lallier, la nouvelle maire (SE) de la commune. Les moyens qui ont été mis en place par les forces de l’ordre portent leurs fruits. Nous avons moins de cambriolages. »

L’ancien maire et son équipe avaient d’ailleurs également réagi après la mort de Luigi et ajusté ses services : « Notre police municipale ne peut pas être partout mais nous avons demandé aux agents d’avoir un œil particulier au niveau du centre-ville, reprend-elle. Trois équipages tournent 7 jours sur 7 à des horaires variés, en vélo, à pied et en voiture. Ils peuvent aussi s’appuyer sur nos caméras de vidéo surveillance. »

LE CAMBRIOLEUR DE BRÉTIGNY COURT TOUJOURS

À Brétigny, les habitants, la mairie et la police municipale restent sur leurs gardes. La sûreté départementale continue, de son côté, de traquer celui qui serait responsable d’un meurtre et de plusieurs tentatives de meurtres lors de vols par effraction dans la commune, commis principalement entre juin et décembre 2018. Au début de l’été, rue des Érables, une septuagénaire avait été frappée à coups de marteau à son domicile. Le fils de la victime était arrivé juste à temps pour faire fuir le cambrioleur.

Une dernière attaque en avril 2018

Quatre autres agressions ont été recensées dans les mois suivants. Avec en point d’orgue l’attaque chez Denise, autre septuagénaire, retraitée de l’éducation nationale, découverte inanimée chez elle, en septembre 2018, dans sa maison située près de la Francilienne. Son corps et son visage étaient recouverts de nombreuses traces de coups et d’hématomes.

Après plusieurs semaines dans le coma, elle succombera à ses blessures. En décembre 2018, Martine, 87 ans, a vu aussi sa dernière heure venir. Dans sa coquette maison de centre-ville où elle vit seule depuis la mort de son mari, elle est réveillée en pleine nuit. Son agresseur lui plaque un oreiller sur la tête, appuie, et lui demande de lui donner son or. Sans desserrer l’étreinte, il lui retire de force son collier et ses bagues. Puis s’en va… Une dernière attaque a été recensée en avril dans la commune.

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