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Nantes : une jeune Chinoise reconnue coupable de proxénétisme

Posted On 10 Jan 2018
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Par Pascale BoucherieFrance Bleu Loire Océan

Une jeune Chinoise de 30 ans a été condamnée ce mercredi soir à Nantes pour proxénétisme. Elle a été reconnue coupable d’avoir tiré profit du travail sexuel d’au moins six femmes, elles aussi d’origine chinoise. Elle était en prison depuis décembre 2016, date de la découverte des faits.

La salle des pas perdus du tribunal de Nantes ce mercredi soir dans l'attente du délibéré.
La salle des pas perdus du tribunal de Nantes ce mercredi soir dans l’attente du délibéré. © Radio France – Pascale Boucherie

Nantes, France

« Je suis une standardiste, pas une proxénète ». Voilà ce qu’est venue dire à l’audience la jeune Chinoise, devant le tribunal correctionnel de Nantes.

Longue chevelure noire, visage fermé, elle assure qu’il y a au-dessus d’elle : « un patron qui prend en charge les loyers, les frais d’annonces et les frais de transport des prostituées. »

L’instruction, débutée suite à une information anonyme reçue par la police de Nantes, met au jour un véritable réseau de prostitution réparti sur la France entière ; la Cité des Ducs mais aussi Epinal, Montélimar, Le Mans, Fréjus, Arles, Antibes. Il y a au moins six femmes victimes,  chinoises, toutes en situation irrégulière. Aucune de présente à l’audience.

La jeune prévenue reconnaît avoir diffusé sur « leboncoin » et sur « Vivastreet » des annonces avec de fausses photos et de faux âges.  Les prostituées ont entre 40 et 60 ans, elle écrit « 22 ans » et vole des photos sur d’autres sites.

Placée sur écoute, la prévenue, qui travaillait depuis son appartement dans le 16ème arrondissement de Paris se vante de toucher entre 7000 et 8 000 euros par mois.

Un policier appelant anonymement s’est vu proposer « deux filles pour 80 euros l’heure ».

L’avocat de la défense souligne les conditions de détention difficiles de la jeune chinoise, très isolée. A l’opposé la procureur dénonce son absence d’empathie et son absence totale de remise en question.

A l’issue de l’audience, la jeune chinoise est relaxéedes faits d’aide à l’entrée et au séjour irrégulier sur le territoire français, mais elle est reconnue coupable de proxénétisme. Elle est condamnée à trois ans de prison ferme avec maintien en détention. A l’issue de sa peine, elle sera renvoyée en Chine car elle écope aussi d’une interdiction définitive du territoire français.

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