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Metz | Société Police municipale : maintenant elle tourne jour et nuit

Posted On 29 Juil 2020
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Les voitures de la « municipale » et leurs équipages font désormais deux tours d’horloge. Un changement opéré depuis le 16 juillet, pour le moment à effectifs constants, avant le recrutement d’une vingtaine d’agents dans les mois à venir et le déploiement de la vidéosurveillance.
Par Frédéric CLAUSSE Hier à 21:12 | mis à jour à 21:15 – Temps de lecture : 3 min
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La police municipale de Metz tourne 24 heures sur 24, depuis le 16 juillet dernier. Photo RL /Frédéric CLAUSSE

La nuit est tombée depuis longtemps sur Metz, les bistrots sont fermés, les rues sont vides et presque tous les chats sont gris, mais la police municipale tourne encore. Il va falloir s’habituer à une couverture permanente de la ville, parallèlement à celle de la police nationale. Le pli d’un fonctionnement 24 heures sur 24 a été pris dès le 16 juillet par le maire, François Grosdidier, lui-même surpris d’y être venu aussi vite à effectifs constants : 90 agents, dont les modifications du roulement de leurs équipages permettent de maintenir une présence sur deux tours d’horloge. La réorganisation repose sur le volontariat pour former les équipes de nuit qui, jusque-là, achevaient leurs patrouilles bien plus tôt. « Il y a eu un enthousiasme, malgré des horaires plus astreignants », note le nouveau locataire de l’hôtel de ville. « Il suffisait de leur demander », ajoute Hervé Niel, l’ancien directeur départemental de la sécurité publique de la Moselle et désormais adjoint délégué à la coordination de la police municipale.

Une police de proximité

« On part avec des agents de qualité », précise le maire, qui va néanmoins recruter. Les besoins en effectifs vont ouvrir vingt postes (qui ne seront pas pourvus avant plusieurs mois), pour monter à 110 policiers, avec une option envisageable à 120 si la nécessité s’en faisait sentir. Elle n’est pas à exclure dans un plan de sécurité de la ville prévoyant la mise en place d’une police de proximité reposant sur un îlotage des quartiers, à partir de leur mairie, qu’Hervé Niel appréhende comme « une base de repli » et pas un bureau de police. La seule exception serait Borny, où la nouvelle municipalité veut ouvrir une « maison des polices ». Une adresse commune à la nationale et à la municipale, largement inspirée de l’expérience du modèle bâti à Woippy par François Grosdidier.

Complémentarité

La police locale en viendrait-elle à marcher sur les pieds de sa grande sœur ? L’élu plaide bien plus pour la complémentarité que la concurrence et milite, dans cet esprit, pour une élévation de la qualification judiciaire des agents. Une évolution qu’il souhaite depuis longtemps. Il a d’ailleurs signé, comme dix-huit maires de droite, une tribune dans le Journal du dimanche (le 26 juillet), réclamant une extension des pouvoirs des agents municipaux. Selon le maire de Metz, il s’agit de permettre à la nationale de se concentrer sur ses missions principales en la soulageant des procédures simples, mais chronophages.

Un millier de caméras

François Grosdidier suit le programme sécuritaire développé dans les pages 4 et 5 de sa profession de foi pour les municipales, qui prévoit un développement considérable de la vidéosurveillance. « L’objectif du mandat est d’atteindre le millier [de caméras] », dit-il. Soit une multiplication par 6,5 de l’actuel parc de 153 yeux électroniques, dont une trentaine est orientée sur des bornes d’accès au centre-ville. Le foisonnement d’équipements est non seulement voulu pour observer les rues, mais aussi pour optimiser le déplacement des patrouilles en les orientant sur les lieux à partir d’une analyse des images par les opérateurs d’un centre de supervision. Il existe déjà au PC de la rue de Chambière, mais serait hypertrophié.

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