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Maladie, empalement, amende… Que risque-t-on en sautant dans la Garonne, à Toulouse

Soirée arrosée, défi, événement comme la Coupe du Monde… Malgré l’interdiction, de nombreuses personnes s’amusent à sauter dans la Garonne. Quels sont les risques encourus ?

Publié le 10 Sep 18 à 7:17
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Lors de la victoire de la France en finale de la Coupe du Monde, plusieurs personnes ont sauté dans la Garonne.  (© Twitter / Romain Peli)

L’image est devenue célèbre. Une photo publiée le 16 juillet 2018 sur le compte Twitter de l’association Deux Pieds Deux Roues montre un homme s’élançant tel un oiseau depuis le pont Saint-Pierre… pour atterrir dans l’eau de la Garonne, à Toulouse.

 

Son acte n’était pas un cas isolé. Comme lui, plusieurs personnes ont sauté dans la Garonne pour célébrer la victoire des Bleus lors de la Coupe du Monde, sous l’œil de la foule… et des sapeurs-pompiers, qui surveillaient la zone.

Jusqu’à 38 euros d’amende

La baignade dans le fleuve est pourtant interdite,  depuis un arrêté municipal en date du 29 juillet 1976, sauf cas exceptionnel, comme lors de l’Open swim stars qui s’est tenu ce week-end.  La police municipale est habilitée à fixer une amende pouvant atteindre 38 euros.

En pratique, les contraventions sont assez rares. Les risques encourus sont d’un tout autre registre.

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L’urine des rats

Selon le Lieutenant-Colonel Jean-Michel Hurteau, responsable des équipes de plongée et de sauvetage aquatique sur le département de Haute-Garonne, un problème sanitaire se pose. Des troubles digestifs peuvent intervenir en ingérant involontairement de l’eau de la Garonne.

Plus grave, des maladies infectieuses peuvent se déclarer : 

Les plongeurs et sauveteurs aquatiques sont vaccinés contre la Leptospirose, une maladie présente en raison de l’urine des rats dans l’eau du fleuve. Ce qui n’est pas forcément le cas des baigneurs qui se jettent dans la Garonne… Pourtant, une simple plaie, même bénigne, peut suffire à entraîner la contamination. C’est surtout le cas à la sortie de l’été, en période des débits d’étiage, où l’eau a tendance à stagner.

Risque d’empalement

Soirées arrosées, enterrements de vie de garçon… Le responsable des équipes de plongée et de sauvetage aquatique évoque enfin des risques d’accidents mortels. La traversée de la Garonne, par exemple, peut s’avérer périlleuse. « Au lieu de se laisser entraîner, certains nageurs vont chercher à lutter contre le courant, quitte à s’épuiser », explique Jean-Michel Hurteau.

Le secouriste ajoute :

Le niveau de l’eau n’est pas le même à tous les endroits du fleuve. La profondeur est inégale, parfois, elle n’est pas suffisante pour pouvoir sauter depuis un pont… Sans parler des piles du pont qui vont charrier un grand nombre de branches d’arbre. Cette fois, le risque est de venir s’empaler sur des branches.

Source:: Maladie, empalement, amende… Que risque-t-on en sautant dans la Garonne, à Toulouse

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