Un air de rentrée, presque scolaire, jeudi soir au conseil municipal. Avec en préambule de longues prises de parole, à mi-chemin entre le discours de politique générale et les pieuses intentions. Peut-être parce que tous savent que les débats engendreront peu d’argumentations de posture ou de fond. Le maire Jean-Louis Fousseret ouvre, très logiquement le ban, et prévient, « nous déplorons depuis quelques mois, des actes de vandalisme à Planoise. Mais nous ne nous laisserons pas faire. Tous les agents de la ville seront présents avec les associations, tant au niveau de la prévention, de l’éducation que de la répression. Je serai ferme et concret dans l’action ».

Pour mémoire, Planoise a connu le 14 juillet dernier des scènes « de guérilla urbaine », selon les mots de la procureure Alexandra Chaumet, et des règlements de compte en pleine journée au cours du mois d’août.

Nouveau commissariat, police de proximité…

Un Groupe local de traitement de la délinquance devrait être mis en place très prochainement. Il permettra d’articuler, sous l’autorité du procureur, des réponses rapides et efficaces à une délinquance en hausse. Pour compléter, le maire a donc annoncé que le commissariat retrouvera un effectif normal de 202 personnes d’ici la fin de l’année. « En 2018, Besançon sera ville expérimentale pour la mise en place de la police de proximité, (N.D.L.R., voulue par Emmanuel Macron). J’en ai fait la demande au ministre de l’Intérieur. Le projet d’un nouveau commissariat à Planoise est toujours à l’étude. Aktya mettra à disposition gratuitement des locaux et je demanderai de nouveaux policiers », promet encore le maire.

Ce qui réjouit le chef de l’opposition Jacques Grosperrin (LR) « je suis ravi que vous preniez conscience de la gravité de la situation à Planoise. Une police municipale présente de jour comme de nuit, c’est aussi notre programme, on devra cependant réfléchir à la question des armes ».

Laurent Croizier (Modem) enfonce le clou, « l’exaspération monte chez les Bisontins, pas seulement à Planoise. Il ne doit pas y avoir de zones de non-droit à Besançon. » Unanimité donc pour chercher des solutions, puisse-t-elle perdurer dans leur mise en œuvre.

Catherine CHAILLET