Il y a quelques jours, la police est intervenue à l’entrée de la supérette. Trois personnes en état d’ébriété perturbaient l’accès au magasin. Un homme a été conduit au commissariat pour vols à l’étalage ainsi que sa copine qui avait donné un coup de genou à un policier. Scènes filmées par les habitants.

« Invivable »

Cet incident n’est pas isolé et les résidants du quartier tiennent à le faire savoir haut et fort. « Ces personnes sont bien connues des services de police. Sept jours sur sept elles s’attroupent sur le parking du magasin et harcèlent les clients en réclamant de l’argent ». Et les riverains disent ne plus en pouvoir du bruit, des cris, de la radio qui hurle. « Ils sont trois ou quatre, au maximum huit, et ils sont là toute la journée. C’est invivable. Il y a souvent de la bagarre. Parfois même ils se menacent avec un couteau ».

Ces perturbations à répétition font fuir la clientèle de la supérette, affirment les riverains. « Il y a certaines personnes qui font demi-tour dès qu’elles voient ces individus ».

Tout a commencé il y a deux ans, raconte une locataire, mais depuis un an, c’est infernal. « Ils sont là de 8 h du matin jusqu’à 21 h. On ne peut même pas profiter de notre balcon. C’est invivable ».

« C’est toute la misère du monde », soupire une mère de famille dont le fils fait un détour quand il rentre de l’école.

Les témoignages sont nombreux. « Ils soulagent leurs vessies sur le parking. Ils vomissent. Tout cela à la vue des habitants ». Il est aussi question d’un chien qui fait peur aux enfants.

Désormais, pour le voisinage, la coupe est pleine. « Il semblerait que les forces de l’ordre soient impuissantes pour faire cesser ces troubles à l’ordre public. Depuis un an, on s’entend dire qu’ils ne sont pas méchants ».

Exaspérés, les habitants ont signé une pétition pour demander au maire d’user de son pouvoir de police pour faire assurer le bon ordre, la sécurité et la salubrité publique dans le quartier.

Copie de la pétition a été envoyée à la police, à la supérette, aux organismes logeurs et au comité de quartier.

Patricia LOUIS