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Dépôt sauvage : des plaintes déposées dans le Saint-Amandois

Les communes du Saint-Amandois sont confrontées à diverses incivilités. Mais il y en a une qui est récurrente : le dépôt sauvage d’immondices.
«Nous sommes la poubelle du territoire! » Édith Michelic, maire de Farges-Allichamps, est en colère. Une nouvelle fois, elle a découvert il y a quelques jours des dépôts sauvages d’ordures au bord des chemins de randonnées de sa commune.

Des sacs d’ordures, du mobilier et des matelas

Au lieu-dit les Rougeots, des dizaines de sacs d’ordures, du mobilier, des matelas et divers objets ont été abandonnés en pleine nature. Des immondices ont également été déposées sur un terrain privé, qui était auparavant une carrière. « L’accès est barré, mais il y a tout de même des gens qui jettent des encombrants là-bas. Le propriétaire a aussi déposé plainte », ajoute le maire.
« C’est un problème récurrent. Parfois, on trouve des réfrigérateurs, des gazinières, des bouteilles de gaz, des lits… Alors qu’il y a une déchèterie à Vallenay, à 5 ou 6 kilomètres », souligne le maire.
Du coup, c’est l’employé municipal qui ramasse ces immondices et les emmène à la déchèterie. « Mais c’est une perte de temps pour lui et ça un coût pour la commune », indique Édith Michelic, qui a déposé plainte à la gendarmerie de Saint-Amand, lundi dernier. « Mais on ne retrouve pas les auteurs », ajoute-t-elle.
L’élue de Farges-Allichamps n’est pas la seule dans ce cas-là. Les incivilités sont légion dans le Saint-Amandois. Petites ou grosses communes, elles sont toutes confrontées à ce problème.

Une contravention de 1.500 euros à Saint-Amand

À Saint-Amand, la police municipale confie ne pas être « trop impactée en matière d’encombrants » mais enregistre « cinq dépôts d’immondices par semaine ». Toute la ville est concernée : « Nous trouvons de nombreux sacs d’ordures ménagères aussi bien en centre-ville que dans le reste du territoire. » Et à chaque fois, la police municipale tente de retrouver l’auteur de l’infraction. En 2016, douze contraventions ont été dressées et sept depuis le début de l’année 2017. « Nous avons déjà eu une contravention à 1.500 euros. » À cela, il faut ajouter les auteurs qu’on ne retrouve jamais. Ce qui est régulier.
« C’est un problème auquel nous sommes tous confrontés et c’est assez désespérant, indique le maire de Nozières, Jacqueline Mallard. Chaque lundi, notre employé communal passe son temps à ramasser les sacs et déchets déposés sur les chemins communaux ou à l’entrée des bois. »
« Ce n’est pas très agréable pour nos marcheurs et touristes. Ici, nous n’avons pas la mer ou la montagne mais un tourisme vert avec des randonneurs. Quelle mauvaise image pour notre territoire! », déplore Édith Michelic.
Contactée, la gendarmerie saint-amandoise a indiqué avoir enregistré depuis le début de l’année quatorze constatations d’infractions et reçu une dizaine de plaintes.

Ce que dit la loi

Une amende forfaitaire de 68 euros est prévue dans un délai de quarante-cinq jours (minorée à 45 euros si elle est réglée dans les quinze jours) pour le fait de déposer, d’abandonner, de jeter ou de déverser, en lieu public ou privé, à l’exception des emplacements désignés à cet effet par l’autorité administrative compétente, des ordures, déchets, déjections, matériaux, liquides insalubres ou tout autre objet de quelque nature qu’il soit, y compris en urinant sur la voie publique, si ces faits ne sont pas accomplis par la personne ayant la jouissance du lieu ou avec son autorisation.
Au-delà de ce délai de quarante-cinq jours, l’amende passe à 180 euros.
À défaut de paiement ou en cas de contestation de l’amende forfaitaire, c’est le juge qui décide du montant de l’amende qui peut aller jusqu’à 450 euros.
L’amende peut être de 1.500 euros (ou 3.000 euros en cas de récidive) lorsque les dépôts d’immondices dans la nature se font à l’aide d’un véhicule.

Yassine Azoug

Source:: Dépôt sauvage : des plaintes déposées dans le Saint-Amandois

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