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Contrôle technique : le tour de vis

Posted On 20 Avr 2018
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Le 20 mai prochain, le contrôle technique change les règles. Le nombre de points de contrôle augmente tout comme les causes de défaillances. Les professionnels de l’automobile font déjà face à un afflux de clients souhaitant devancer ce nouvel examen plus sévère.

Dans un mois, le contrôle technique sera plus sévère. Le nombre de points de contrôle actuellement de 123 points ne grimpera qu’à 132, en revanche le nombre de défaillances va bondir de 407 à 606 ! Soit plus de deux fois plus de chances d’être épinglé par les contrôleurs. C’est le résultat de l’application d’une directive européenne d’avril 2014 qui poursuit un double but : lutter contre la pollution de l’air et réduire le nombre de victimes d’accidents de la route.

C’est notamment pour cette dernière raison qu’a été créée une nouvelle catégorie baptisée «défaillances critiques» qui sera plus pénalisante pour les automobilistes car elles devront être réparées dans les 24 heures.

En revanche, les autres défaillances «classiques» devront être réglées, comme aujourd’hui, dans un délai de deux mois. Ce que craignent les spécialistes, c’est une explosion des contre-visites. La nouvelle nomenclature prévoit que certains défauts qui ne donnaient pas lieu à une contre-visite y donneront lieu à partir du 20 mai 2018. Ainsi, le leader français du secteur, le groupe SGS avec ses réseaux Sécuritest et Autosécurité s’attend à un doublement du nombre de véhicules obligés de passer une contre-visite. Aujourd’hui, entre 17 % et 18,5 % des véhicules légers reviennent dans les deux mois passer une seconde visite en raison de défauts signalés. Ce taux pourrait grimper à 40 %, ce qui risque bien d’engorger les centres d’auto bilan.

Les voitures des Français vieillissent

Même si les contre-visites sont rapides (huit à douze minutes en moyenne aujourd’hui), leur durée va aussi s’accroître avec la réforme pour atteindre vingt minutes d’ici un mois. Davantage de temps passé c’est aussi une facture plus salée. Aujourd’hui, la facture moyenne tourne autour de 65 euros par véhicule. Une incidence sur le portefeuille que les contrôleurs techniques vont devoir expliquer aux clients qui ont déjà dû encaisser la hausse de la fiscalité sur le diesel au 1er janvier dernier.

Face à ces changements annoncés depuis plusieurs semaines, de nombreux automobilistes ont décidé de devancer leur contrôle afin de passer des tests moins sévères (lire reportage page 3). Cette nouvelle mesure concerne énormément d’automobilistes puisque l’âge moyen du parc français ne cesse d’augmenter. Il frôle aujourd’hui les douze ans quand un véhicule est détruit vingt ans après la date de sa première mise en circulation.

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