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Le nouveau contrôle auto passé à la loupe

Posted On 20 Avr 2018
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Un contrôle plus dur, plus cher./ Photo archives DDM, Marc Salvet
Un contrôle plus dur, plus cher./ Photo archives DDM, Marc Salvet

Quelle que soit la catégorie, dans le nouveau contrôle technique, on ne parle plus de défauts mais de défaillances, et elles seront dès le 20 mai prochain, 606 contre 453 auparavant, augmentant tout comme le nombre de points à contrôler qui passera de 123 à 133. Jusque-là on pourrait se dire que les changements ne sont pas si importants, mais le nouveau contrôle technique se veut en fait beaucoup plus sévère comme l’exige la Commission européenne qui rappelle qu’il a un double objectif : renforcer la sécurité sur les routes et préserver l’environnement par un contrôle encore plus strict des émissions polluantes, qu’elles soient aériennes (rejet de Co2) ou terrestres (c’est une nouveauté) en traquant les fuites de lubrifiant et de liquide de frein.

Plus sévère

Le nouveau contrôle technique, et c’est là la grande nouveauté, compte désormais trois niveaux de sanctions : les défaillances mineures, les défaillances majeures et les défaillances critiques.

1- Les défaillances mineures sont au nombre de 139, elles n’ont aucune incidence sur la sécurité du véhicule mais doivent être réparées sans nécessiter de contre-visite.

Quelques exemples : usure des garnitures ou des plaquettes de frein, usure anormale des pneumatiques, ou un système d’échappement endommagé mais sans fuite ni risque de chute.

2- Les défaillances majeures sont susceptibles de compromettre la sécurité du véhicule, d’avoir une incidence négative sur l’environnement ou encore de mettre les autres usagers de la route en danger.Rien de très nouveau non plus si ce n’est le nombre de points de contrôle qui augmente passant de 196 à 342 mais le résultat est le même : une contre-visite est à effectuer dans un délai de deux mois.

Quelques exemples : Usure excessive (marque minimale atteinte) des garnitures de frein, indicateur d’usure de la profondeur des pneus atteint, mais aussi éclairage de la plaque d’immatriculation défectueux.

3- Les défaillances critiques. C’est la nouveauté principale de ce nouveau contrôle. Au nombre de 129, elles constituent un tel danger pour la sécurité ou l’environnement qu’en cas de défaillance critique relevée, la validité du contrôle technique se limitera à 24 heures.

Autrement dit, vous n’aurez le droit de circuler que le jour même jusqu’à votre domicile ou chez le garagiste pour effectuer ou faire effectuer la réparation mais en aucun cas vous ne pourrez utiliser votre véhicule avant un retour, et un délai de deux mois, au centre technique, réparations faites bien sûr pour lever c et interdiction.

La plupart les défaillances critiques ont trait au système de freinage, aux pneus, à la présence de diverses fuites mais aussi à la corrosion du châssis, à l’absence de rétroviseurs mais aussi à une portière qui ferme mal ou à un siège mal fixé. Si la sanction semble sévère, il est toutefois très facile d’éviter ce désagrément avec un entretien régulier ou une inspection visuelle avant le contrôle qui permet aussi de détecter ce genre d’anomalies.

Autre nouveauté, les vans aménagés en camping-car avec rajout d’appareils électriques ou à gaz, non homologués seront systématiquement détruits. Le contrôleur aura l’obligation d’appeler la police pour constater l’infraction et une dépanneuse pour amener immédiatement le véhicule à la casse. Petite astuce pour ceux qui possèdent un Combi VW de plus de 30 ans : la carte grise collection et son contrôle technique «allégé».

Plus long donc plus cher

Plus sûre donc plus contraignante, la nouvelle version sera aussi plus pointilleuse puisque le nombre de points à contrôler sera également plus élevé (de 123 à 133).

Et si la durée du contrôle va augmenter, le tarif aussi. Les professionnels du secteur ont anticipé une hausse qui pourrait être entre 15 et 20 % pour les plus optimistes, et le doublement du prix pour les autres.

Jusqu’à maintenant, les contre-visites étaient gratuites, les responsables des sociétés gestionnaires d’un parc de 6 500 centres techniques, envisagent très sérieusement de les faire payer, car, avec une sévérité accrue, ces deuxièmes visites devraient être beaucoup plus nombreuses et le contrôleur devra passer plus de temps à vérifier la bonne réparation des défaillances majeures et critiques.

Mais les mêmes contraintes

Si beaucoup de choses changent donc, d’autres restent identiques.

En cas d’absence d’un contrôle technique en bonne et due forme, l’amende reste inchangée soit 135 € minorés à 90 € en cas de paiement immédiat, mais la carte grise du véhicule peut être retenue par les forces de l’ordre. Il vous restera un délai de 7 jours pour vous mettre en conformité.

Les délais non plus ne changent pas : le 1er contrôle doit être effectué dans les 6 mois précédant la date du 4e anniversaire de la 1re mise en circulation du véhicule. Les suivants doivent être effectués tous les 2 ans

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