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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

A Castres les policiers municipaux portent désormais des caméras

La caméra est déclenchée uniquement en cas de besoin./ Photo DDM, DR
La caméra est déclenchée uniquement en cas de besoin./ Photo DDM, DR

Depuis lundi, les patrouilles de policiers municipaux sont équipées d’une caméra individuelle qui peut être déclenchée à tout instant. Une expérimentation très encadrée censée apaiser certains comportements hostiles à la police.

Le directeur du service « sécurité » à la ville de Castres en fait le constat amer assez régulièrement : « Nos agents, les policiers municipaux, se plaignent souvent d’une forme de durcissement de la tranquillité publique et se trouvent parfois face à des personnes qui n’acceptent pas d’être verbalisées ou bien contrôlées. C’est une tendance nationale que nous vivons localement », explique Igor Lefèvre.

Un argument suffisant en tout cas pour la ville de Castres pour s’engager dans l’expérimentation visant à doter les agents de caméras individuelles. Le maire Pascal Bugis avait d’ailleurs expliqué lors de cette annonce devant le conseil : « C’est une légitime demande des agents afin de mieux sécuriser leurs conditions de travail de plus en plus difficiles à cause d’un niveau d’agressivité de plus en plus important envers les forces de l’ordre ».

Depuis lundi donc, la police municipale castraise est dotée de ces nouveaux équipements : six caméras individuelles de « haute définition ».

Pour se faire, un arrêté préfectoral autorise en bonne et due forme l’expérimentation jusqu’au 3 juin 2018.

Du coup, les agents sont autorisés à utiliser ces caméras individuelles lors de leurs vacations diurnes et nocturnes. Un agent de police de chaque brigade, en porte une désormais systématiquement pendant toute la durée de son service.

« Vous êtes filmés »

L’agent peut décider de déclencher l’enregistrement lorsqu’il le juge utile à l’occasion d’une intervention et il a obligation de l’annoncer aux personnes filmées. « On constate que l’utilisation des caméras a un effet psychologique et que l’on revient souvent à une relation normale dans le cadre d’un contrôle ou d’une intervention », poursuit le chef de service.

Du coup, soit les images et/ou le son de l’intervention sont nécessaires à la procédure et y sont joints. Soit elles sont simplement stockées durant 6 mois avant effacement comme le stipule la réglementation. « C’est notre centre de supervision de la vidéoprotection qui est chargé de gérer ces images et les stocker de façon sécurisée. Ce sont aussi eux qui gèrent les caméras individuelles. » poursuit Igor Lefèvre.

Au final, l’expérimentation qui fera l’objet d’une évaluation à l’issue d’une année, devrait poursuivre trois objectifs croisés qui sont en premier lieu la prévention des incidents au cours des interventions de la PM mais aussi le constat des infractions en vue de la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuve dans le cadre d’une opération judiciaire et enfin la formation des policiers municipaux.

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