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83 – DRAGUIGNAN Des délinquants sèment la terreur dans le centre ancien de Draguignan

Publié le  – 22
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Dans la rue des Chaudronniers, le climat est souvent pesant. La bandeœuvre dans ce coin… et n’hésite pas à poser devant les véhicules de Police.Ph.A
 Depuis des mois, une bande de jeunes, la plupart mineurs, fait la loi dans le centre historique. Agressions, menaces, insultes, dégradations de véhicules, les habitants sont excédés.

Une petite dizaine de délinquants. Pour la majorité mineurs. Une bande suffit à semer la terreur, depuis plusieurs mois, dans le centre ancien. Un calvaire pour les résidents, victimes d’insultes, de provocations, de vols… Les coups pleuvent.

Il y a quelques jours, la bande s’est déchaînée, passant à tabac, gratuitement, plusieurs personnes, place du Marché, rue de Trans…

«Mon fils de 20 ans sortait de la salle de gym avec un copain, vers 22 h. Ils allaient chez lui lorsque ces jeunes lui ont demandé du papier à cigarettes. Un prétexte. Dans la foulée, ils leur ont fait des gestes obscènes puis les ont bousculés, frappés, molestés. Et lui ont volé son téléphone portable tout neuf, qu’il n’avait pas fini de payer,expliquent ses parents. Nous avons porté plainte».

« Aucun soutien »

A leurs côtés, d’autres victimes du quartier souhaitent témoigner. Dénonçant vivement l’absence de la police nationale.

«Ils ne veulent pas prendre nos plaintes, refusent de noter leurs noms alors que nous avons tout, des photos, des vidéos. Trois habitent dans le quartier, rue des Chaudronniers, d’autres sont des Achard et des Martel. Lorsque nous les appelons, tous les soirs, à tour de rôle, nous entendons toujours les mêmes phrases: «Nous ne pouvons rien faire» ou «nous enverrons une équipe dès que possible». Et au final, nous ne voyons que la police municipale».

Tous tiennent le même discours. Ils sont une dizaine, avec deux ou trois filles particulièrement virulentes. Ils se postent dans la rue de Trans, la traverse du Cros et les rues alentours et provoquent, hurlent, cassent.

«Ils bousculent les mamies » s’insurge l’un. «Ils ont mis une droite à un jeune qui allait juste chercher une boisson à la supérette», s’indigne un autre. «Sans compter les animaux qu’ils tuent contre les façades».

Voitures saccagées

Tous craignent pour leur sécurité, et celle de leurs enfants, qui refusent de se rendre seuls au collège, d’autant qu’ils assurent que ces délinquants sont équipés de bombes lacrymo, de matraques télescopiques, de couteaux…

La situation, relayée sur Facebook a recueilli plus de 200 témoignages. Et nombreux attestent avoir subi ou vu des violences.

En témoigne une jeune femme. «Une des filles m’a agressée et a levé la main sur moi. Je lui ai mis une gifle et ça a dégénéré. Une cliente d’un restaurant voisin est venue m’aider. Nous avons fini toutes les deux aux urgences. J’adore le centre ancien, mais c’est décidé, je déménage, c’est trop dangereux».

Et lorsqu’un voisin ose demander un peu de calme, la nuit, ce sont les véhicules qui subissent les foudres de cette bande.

«Les rétros sont explosés, les toits pliés, les portières enfoncées. Ils sautent dessus, nous les avons filmés. Nous devons nous garer vers Chabran et venir à pied».

La tension monte. À tel point que certains envisagent de se regrouper une nuit, pour se faire justice.

«Nous n’aurons bientôt plus le choix. La Police nationale, la justice ne nous aident pas. Le commissariat est neuf et immense, mais tellement vide. Et à coup sûr, toutes nos plaintes ne sont jamais arrivées sur le bureau du procureur. Nous sommes seuls mais nous n’entendons pas déserter et laisser la place. S’il faut régler le problème, nous le ferons».

 

Richard Strambio: « Il va y avoir une catastrophe »

Excédé. Le maire de Draguignan, Richard Strambio a atteint ses limites. Ce problème de délinquance dans le centre historique ne lui est pas inconnu. « Cela fait des mois que j’en parle, en vain » assure-t-il, avec le sentiment de ne pas être entendu. Des victimes lui ont transmis les copies des plaintes déposées. Pour lui, il faut agir vite, avant que ce ne soit trop tard.

«Je souhaite vivement que la justice fasse ce qu’elle a à faire. Il faut être intraitable. Je ne peux plus le supporter. La tension monte et l’on va arriver à des excès. Il faut vraiment agir vite, sans quoi, c’est sûr, la situation va dégénérer».

Le droit et la vie des citoyens en péril

Richard Strambio, conscient du travail de sa police municipale sur ce dossier, a toutefois des moyens limités. Son adjoint à la sécurité, David Sonneville, ne manquait d’ailleurs pas de souligner, il y a quelques jours, lors d’une réunion de quartier dans le centre ancien, « je fais avec l’arsenal dont je dispose. Alertée, la PM arrive en 6 minutes maxi sur les lieux ».

Pour le maire, il est urgent que la police nationale agisse. « Il faut que les choses soient réglées, rigoureusement. Ces jeunes en question se moquent de tout le monde. J’ai perdu patience et ce n’est pas bon du tout lorsque je m’énerve. Je ne peux pas admettre que le droit et la vie des citoyens soient mis en péril par quatre voyous. Il va y avoir une catastrophe si ça continue. J’entends bien contacter à nouveau le commissaire Atlan».

source : http://www.varmatin.com/draguignan/des-delinquants-sement-la-terreur-dans-le-centre-ancien-de-draguignan.2098586.html

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