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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

64 – Pau : la police municipale armée entre en service ce mardi

Par Bénédicte Mallet

Publié à 06h00
Mise à jour : 09h04

Quatre policiers municipaux ont été recrutés pour former une équipe de nuit. Tous ont déjà travaillé dans ce type de patrouilles dans d'autres collectivités.
Quatre policiers municipaux ont été recrutés pour former une équipe de nuit. Tous ont déjà travaillé dans ce type de patrouilles dans d’autres collectivités. (Archives marc zirnheld)

À partir demain, quatre policiers municipaux vont être armés de Tasers et de Flash-Ball à Pau. Ils auront pour mission d’effectuer des rondes entre 19 heures et jusqu’à 4 heures du matin. « L’objectif de ces deux patrouilles sera d’empêcher le tapage nocturne, les bagarres, d’inspecter les parkings souterrains… dans l’hyper-centre et les quartiers », détaille François Bayrou, le maire de Pau.

Seulement 7 % des effectifs de la police municipale en France disposent ainsi de Flash-Ball et 4,5 % de Tasers. Nombre de maires ont en effet opté pour des armes à feu. Selon le ministère de l’Intérieur, 40 % des 20 000 policiers municipaux français sont en effet déjà équipés d’une arme de catégorie B, type pistolet. Avant de partir sur le terrain, les quatre agents palois ont dû être préalablement formés durant six mois et autorisés au port d’arme dans l’exercice de leurs fonctions. Une autorisation qui est délivrée par la préfecture pour une durée de 5 ans. Deux d’entre eux doivent encore terminer les tests.

Le débat fait toujours rage

Cette montée en puissance des prérogatives de la police municipale était l’un des engagements de campagne de François Bayrou qui s’est concrétisé en janvier 2015, à l’issue d’un bureau des adjoints. Comme la loi l’y autorise, le maire n’a pas eu à passer par une délibération du conseil municipal. Exit donc un éventuel débat sur l’armement de la police municipale. Certains élus, inquiets de voir ces policiers devenir des « shérifs locaux », sont en effet pour une stricte limitation de leur compétence. À l’opposé, le syndicat national de la sécurité publique (SNSP) se dit « consterné de constater que le premier magistrat de cette commune s’oppose à l’équipement en armes létales de ses agents. » « Il y a un retard des mentalités. Ils sont considérés comme des gardes champêtres », renchérit le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM).

Des rondes de nuit

Pour le patron des cafetiers, cette nouvelle mission correspond à « une évidence ». « Au départ, la mairie proposait des rondes jusqu’à minuit, cela n’aurait servi à rien », estime-t-il. « Cette présence policière va régler bien des soucis de nuisances sonores à la sortie des bars ». « Nous avons connu quelques expériences difficiles sous fond d’alcool. Cela me paraît normal que des policiers qui interviennent la nuit soient armés, à condition qu’ils soient formés », indique le pasteur Santander, à la tête de la Soupe de nuit depuis 23 ans.

 

 

source : http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/06/01/la-police-municipale-paloise-entre-en-action,1254536.php

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