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Violences urbaines de la Saint-Valentin à Chanteloup : deux émeutiers arrêtés et condamnés à la prison

Posted On 26 Oct 2017
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Deux hommes ont été condamnés à 12 mois de prison pour leur participation aux violences urbaines qui avaient secoué Chanteloup-les-Vignes dans la nuit du 14 au 15 février.

Publié le 24 Oct 17 à 19:05
La grille d’accès au poste de police de Chanteloup-les-Vignes, ici au lendemain des violences urbaines de mars 2014, a été à nouveau enfoncée par une voiture-bélier dans la nuit du 14 au 15 février derniers. (©78 actu)

En mars 2014, c’est une arrestation dans le quartier qui avait mis le feu aux poudres. Cette fois, c’est dans le contexte de L’affaire Théo (*) que les incidents ont éclaté.

La soirée de la Saint-Valentin s’est transformée en nuit de la Saint-Jean, le 14 février dernier dans le quartier sensible de La Noé à Chanteloup-les-Vignes. Deux heures de fureur.

60 000 euros de dégâts pour la Ville

Bilan des exactions des émeutiers : trois véhicules de particuliers incendiés, quatre autres sérieusement dégradés, deux autres voitures appartenant à la municipalité visées (dont l’une détruite par les flammes), les vitres de la Maison de l’emploi brisées et enfin la grille d’accès au poste de police défoncée à la voiture-bélier. La Ville a chiffré les dégâts à 60 000 €.

Deux heures de fureur

Entre 2 h 30 et 4 h 30, les forces de l’ordre auront également essuyé des tirs de mortiers, des jets de pierres, de cocktails Molotov et de fumigènes. Une trentaine d’individus, d’après le décompte des policiers, auraient participé à ces violences.

Deux d’entre eux se sont retrouvés dans le box des accusés, le 11 octobre dans le cadre d’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Versailles. Ismaël (18 ans) et Faiçal (19 ans) ont nié leur implication malgré des preuves accablantes.

Des empreintes ADN dans un gant et une trace de sang

L’ADN de l’un a en effet été retrouvé dans un gant en laine aux extrémités noircies abandonné sous le préau de la place du marché. L’empreinte génétique de l’autre a été identifiée sur un prélèvement de sang effectué sur une voiture renversée sur le toit. Ils ont été interpellés le 10 octobre.

« J’ai eu les mêmes gants, oui, avec lesquels je travaillais, a admis Ismaël. Mais ce soir-là, j’étais à Paris pour fêter la Saint-Valentin. » « Ce n’est pas mon sang, a soutenu, lui, Faiçal. J’étais chez moi. »

Pas de vérification des alibis des accusés

Après avoir entendu le procureur réclamer 6 mois pour les deux prévenus, plus deux autres mois pour Faiçal, qui a refusé de se soumettre au prélèvement de ses empreintes, la défense s’est étonnée qu’aucune analyse de la téléphonie, « par exemple », n’ait été réalisée pour confirmer ou infirmer les alibis des accusés.

Le tribunal présidé par Pascale Humbert-Massa a finalement été au-delà, et assez largement, des réquisitions du ministère public.

Ce sera finalement un séjour de 12 mois à la prison de Bois-d’Arcy. Faiçal a écopé de trois mois supplémentaires pour avoir refusé le prélèvement de ses empreintes.

(*) L’affaire Théo : le 2 février 2017, Théo (22 ans) est blessé lors de son interpellation violente dans le quartier de la Rose-des-Vents à Aulnay-sous-Bois. Il accuse aussi de viol les policiers.

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