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Vandalisme rue Briguiboul : des riverains exaspérés

La Honda Concerto a entièrement brûlé dans la rue Marcel-Briguiboul samedi soir vers 23h15./ Photo DR
La Honda Concerto a entièrement brûlé dans la rue Marcel-Briguiboul samedi soir vers 23h15./ Photo DR

Les riverains de la rue Marcel-Briguiboul sont en colère après une série d’actes de vandalisme commis devant chez eux. Samedi soir, une voiture a été incendiée. Ils sont reçus en mairie ce soir.

«J’habite ici depuis que je suis né et on n’avait jamais vécu çà», affirme une riveraine de la rue Marcel-Briguiboul. Les habitants de ce secteur situé entre la cité de Laden et Saint-Roch ont demandé un rendez-vous avec la mairie et seront reçus ce soir par Jean-Philippe Audouy, l’élu chargé de la sécurité, à qui ils feront part de leur exaspération. «Avant la délinquance était contenu dans le quartier de Laden mais depuis un an et demi on subit des actes de plus en plus fréquents et rapprochés», affirment ces riverains en colère qui réagissent après l’incendie d’une voiture dans leur rue samedi soir vers 23 h 15, la troisième en un peu plus d’un an. «On allait se coucher et on a entendu un klaxon puis une explosion devant chez nous. Tout le monde est sorti, témoigne la propriétaire de la maison devant laquelle la voiture a brûlé. On n’aurait pas été là cela se serait propagé à notre maison. On a arrosé avec un jet d’eau pour ne pas que cela attaque la façade en attendant les pompiers. Un jour cela mettra le feu aux maisons et il y a aura un drame». Mais il n’y a pas que les voitures qui brûlent ou qui sont dégradées dans la rue. Les poubelles sont régulièrement la cible des vandales. «Une armoire électrique et la porte du gymnase ont aussi été incendiées dernièrement», continue un riverain. «Moi je ne gare plus ma voiture dans la rue», ajoute une autre.

«On doit être protégé»

Tous veulent que la tranquillité revienne dans leur rue résidentielle qui compte une école. Ils vont donc réclamer ce soir aux élus une caméra de vidéosurveillance et davantage de moyens pour leur sécurité. «On paye assez d’impôts comme ça. On doit être protégé», continuent-ils ciblant leurs soupçons sur une petite bande d’enfants qui passent régulièrement dans leur rue. «Après l’incendie, ils sont passés à vélo et ils rigolaient. Il était minuit. Qu’est ce qu’ils font la rue à cette heure à 12 ans? Que font les parents? s’insurge une riveraine qui ne sait plus à quel saint se vouer et qui attend une réaction des autorités après le rendez-vous de ce soir avec les élus. S’il ne se passe rien, on redemandera un rendez-vous pour voir le maire en personne. Il ne faut pas qu’on en arrive à vouloir se faire justice nous-mêmes». Le maire se dit prêt (voir ci-dessous) à recevoir dans un second temps ces riverains qui ne sont pas les premiers à se mobiliser dans ce quartier. En février2016, d’autres avaient déjà interpellé les pouvoirs publics suite à une série d’incendie, de cambriolages et deux vols à l’arraché. «Les cambriolages se sont un peu calmés», précise cependant une riveraine.


«On ne peut pas mettre un policier ou une caméra dans toutes les rues»

S’il se dit prêt à recevoir les riverains de la rue Marce-Briguiboul, le maire Pascal Bugis n’est pas sûr que le discours qu’il va leur tenir sera à même de calmer leur colère. Car l’élu a malheureusement l’habitude de faire face à l’exaspération d’une partie de sa population qui subit ces actes «qui ne sont pas toujours d’une grande gravité mais qui ne sont pas acceptables». «Ce n’est malheureusement pas un cas isolé», affirme l’élu qui depuis un moment prend régulièrement son bâton de pèlerin pour faire «de la pédagogie» à chaque occasion, notamment lors des réunions de quartier, afin de tenter d’expliquer les limites de ses possibilités en matière d’actions contre la délinquance et les actes de «ces petites frappes» qui sévissent dans certains quartiers. Un maire qui, en premier lieu, cible la politique pénale trop laxiste en ce qui concerne les mineurs qui ont donc un sentiment d’impunité et multiplient les exactions et les dégradations qui sont même parfois «difficiles à qualifier pénalement». «Et j’attends avec impatience l’effet des mesures annoncées par le nouveau président de la République» ironise-t-il estimant visiblement que le retour de la police de proximité ou la possibilité de dresser des contraventions pour certaines incivilités ne réglera pas le problème tant que la procédure pénale concernant notamment les mineurs ne sera pas réformée et plus répressives. «Car quels moyens une municipalité peut mettre en place ? s’interroge Pascal Bugis qui estime faire déjà beaucoup dans ce domaine avec une police municipale plus qu’étoffée et un dispositif de vidéosurveillance comptant 80 caméras, le plus important du département. On ne peut pas mettre un policier et une caméra dans toutes les rues de la ville. On peut étudier les choses au cas par cas. Mais on est limité en moyens financiers et humains, encore plus dans cette période de disette budgétaire qui va encore s’aggraver avec de nouvelles coupes sombres des dotations de l’Etat».

Source:: Vandalisme rue Briguiboul : des riverains exaspérés

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