Ce n’est pourtant pas faute de s’y employer, par l’incitation répétée au tri et par le biais des déchèteries installées à proximité. La récente réunion publique du quartier des Buis a été édifiante à ce sujet.

Une dame soulève la question des poubelles qui débordent régulièrement, situées aux deux extrémités du centre commercial de la place Godard. « Il faudra augmenter la fréquence de leur vidage ou alors installer un container », lui répond le maire. La problématique semble relever avant tout de comportements individuels voire d’une volonté de provocation que pointe le responsable de la police municipale Pascal Daubier : « Le fait de se débarrasser de pneus voire de vieilles machines à laver à moins de cinq-cents mètres de la déchetterie témoigne d’un phénomène d’incivilité et d’une volonté de défier l’autorité. »

Une atteinte à la salubrité publique

Les libertés que s’autorisent certains habitants avec le respect des autres et de l’environnement mettent largement en péril l’hygiène du quartier et le bien-vivre ensemble. « Des locataires de la tour Néolia située au 22 rue Armand Peugeot jettent leurs ordures depuis les fenêtres. La pelouse est parsemée de bouts de verre et cela crée une déchèterie sauvage devant nos pavillons situés juste en face », témoigne une dame ulcérée par ces pratiques. « Nos équipes de propreté ramassent régulièrement une masse colossale de déchets à travers le quartier : des couches pour bébés aux bouts de verre et cela attire des rats », souligne le chargé d’agence clientèle de Néolia Yann Goulard, démuni face à cette calamité : « Nous n’avons pas les moyens juridiques de réagir pour endiguer cette situation. »

La stratégie de dissuasion n’a pas obtenu les effets escomptés : « Nous avons installé une caméra au niveau du point recyclage Europe. Les horaires et le montant des amendes sont indiqués » avertit le maire. « Rue Louis Pergaud il y a une prolifération de pigeons et de rats due aux personnes qui leur jettent du pain. Peut-on envisager de distribuer des tracts ou des amendes aux contrevenants ? », ajoute un habitant. « Une personne qui nourrit un animal sauvage au pied d’un immeuble encourt une amende de 68 € », informe un policier municipal.

70.000 € : c’est le coût estimatif pour la collectivité des dépôts d’ordures sauvages en 2018, en augmentation de 5.000 € sur une année.

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