Thionville dispose désormais d’un centre de supervision ultra-moderne pour son dispositif de vidéoprotection (lire RL de vendredi). L’outil sera pleinement opérationnel à la mi-avril mais a été inauguré ce mardi. Pour le maire Pierre Cuny, il a surtout été question de rassurer tous ceux qui pourraient voir d’un mauvais œil cette multiplication de caméras : « Thionville, ce n’est pas Big Brother, explique-t-il. Ce dispositif n’a pas vocation à espionner les gens mais c’est un outil supplémentaire au service de la sécurité publique. » « Car pour bien vivre en ville, il faut y vivre en paix. »

Le maire de Thionville a reçu le soutien du sénateur-maire de Woippy François Grosdidier, président de la commission consultative des polices municipales et pionnier de l’utilisation des caméras dans sa commune : « Je salue la formidable avancée de Thionville dans ce domaine. Les opposants à la vidéoprotection affirment souvent par erreur qu’elle porterait atteinte aux libertés individuelles. Mais aujourd’hui, les libertés individuelles sont bien mieux garanties par la vidéoprotection que par le profilage façon Google dont nous faisons tous l’objet ! La vidéoprotection nous permet en fait de protéger l’état de droit. »

« Plus personne ne remet en cause l’utilité d’un tel dispositif, renchérit le sous-préfet Thierry Bonnet. Le débat est clos : toutes les villes se dotent de cet équipement quelle que soit leur couleur politique. À Thionville, il va permettre de renforcer encore l’entente entre la police nationale et la police municipale. »

Ce mardi matin, les policiers municipaux ont d’ailleurs mis une bande à disposition de leurs homologues de la police nationale, dans le cadre d’une enquête en cours. « La vidéoprotection a deux vocations, a rappelé Pierre Cuny en conclusion. C’est un outil de prévention des délits. Mais également un système qui doit nous permettre d’améliorer le taux d’élucidation des enquêtes. »

« Aujourd’hui, les libertés individuelles sont bien mieux garanties par la vidéoprotection que par le profilage façon Google dont nous faisons tous l’objet ! »

A. V.