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Terrorisme : la garde à vue est prolongée pour le collégien radicalisé

Posted On 15 Sep 2018
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Emmené jeudi du commissariat de Toulouse aux locaux des services antiterroristes à Levalllois-Perret (Hauts-de-Seine), l’élève de troisième du collège Ingres a vu sa garde à vue, une nouvelle fois, prolongée hier.

Selon nos informations, le garçon qui doublait cette année sa troisième au collège Ingres, de nationalité Russe et d’origine Tchétchène, n’a pas été le seul à être transféré, ce jeudi, dans les services de l’antiterrorisme à Levallois-Perret ( Hauts-de-Seine). Un majeur arrêté aussi mardi, à Béziers, et dont le tréphone portable avait «borné» près de l’immeuble de la rue Lafayette à Montauban, ainsi qu’un troisième suspect, sont également entre les mains, en ce moment, du parquet antiterroriste de Paris .

«Très radicalisé»

Y a-t-il eu chez l’adolescent une réelle velléité de départ vers l’Afghanistan pour prendre part au Djihad ? A-t-on affaire autrement à un réseau téléguidé de l’étranger, via la messagerie cryptée Telegram, voulant commettre une attaque djihadiste sur le sol français ? Les investigations cherchent à faire toute la lumière dans cette nébuleuse.

En attendant, une chose est sûre : le collégien arrêté mardi à Montauban est décrit aujourd’hui comme «très radicalisé» par plusieurs sources proches de l’enquête.


Collège : «Pourquoi nos agents n’ont-ils pas été alertés ?»

Dominique Sardeing-Rodriguez, conseillère départementale PS de Tarn-et-Garonne a réagi après l’arrestation de l’élève de troisième du collège Ingres. L’élue de l’opposition a écrit au président du conseil départepental pour lui faire part, notamment, de sa «surprise» quant au fonctionnement actuel au collège Ingres. Nous avons tous eu l’information sur ce jeune homme radicalisé, scolarisé au collège Ingres qui a été déféré à Paris devant le parquet antiterroriste. Ce garçon fréquentait l’établissement l’an passé et y redoublait, depuis la rentrée, sa classe de troisième. On apprend qu’il était fiché S depuis 1 an et que le «collège» en était informé…pas tout le collège puisque nos agents ne l’étaient pas. Donc ce jour se posent plusieurs questions : ce garçon fréquentait-il la cantine ? Si tel était le cas n’était-il pas dangereux qu’il ait à disposition des couteaux ? Pourquoi nos agents n’ont-ils pas été alertés ? Pourquoi ne sont-ils pas tenus informés de l’évolution de la situation (alors même que certains professeurs, membres du conseil d’administration le seraient) ? Pourquoi aucun élu du Conseil départemental, pas plus que les personnels administratifs en charge de la gestion du personnel ne sont allés à leur rencontre ou n’ont été prévenus de la situation ? Comment se fait-il qu’à ce jour il n’y ait toujours pas d’agent-chef dans cet établissement (pourtant l’un des collèges les plus importants du département) alors même que sur la fiche de poste de celui-ci figure comme mission l’assurance de la sécurité incendie et la sécurité anti-intrusion ? Vous me permettrez de penser que nos 19 agents départementaux présents dans ce collège méritent quelques attentions et réponses aux questions qu’ils peuvent se poser.»

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