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Secours en mer : faites le 196 et attention aux canulars

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Sauvetage en mer.

ALERTES. Le kitesurfeur recherché samedi soir pendant une heure au large de la rive droite de Palavas-les-Flots avait en fait regagné la plage du Zénith, avenue de l’Archevêché de Maguelone par ses propres moyens.

Plusieurs appels étaient parvenus aux services de secours vers 18h45, notamment sur le 18-112 au Codis 34, indiquant qu’un kitesurfeur était en difficulté à 800 mètres environ des plages de Palavas. Les alertes ayant été prises au sérieux, Le Cross Med pour la Méditerranée basé à La Garde, dans le Var, compétent pour gérer les secours en mer, avait alors alerté les bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer -SNSM- du port de Palavas-les-Flots, qui s’étaient rendus sur zone. Les recherches étaient restées vaines et pour cause : la police municipale de la station-balnéaire, elle aussi informée par le Cross Med a localisé l’adepte du kitesurf en question, alors qu’il regagnait la plage du Zénith, épuisé, mais sain et sauf.

Il a expliqué s’être effectivement trouvé en difficulté passagère, mais qu’il avait pu atteindre finalement le rivage et retrouver le sable sans problème, indiquant aux policiers municipaux qu’il rentrait chez lui se remettre de ses émotions.

Un seul numéro d’urgence

Avec le retour des beaux jours, les sportifs des mers s’en donnent à coeur joie sur le littoral d’Occitanie. Dans le lot, il y a toujours des inconscients. La préfecture maritime de Toulon, sollicitée ce dimanche par Métropolitain après les recherches d’hier soir, prévient qu’un seul numéro d’urgence pour les secours en mer doit être utilisé : le 196.

Les appels transmis depuis les téléphones mobiles par le 196 aboutissement à la salle du traitement des alertes au Cross Med de La Garde, qui déclenche immédiatement les moyens adéquats aériens -hélicoptères et avions- et en mer : vedette et embarcations de la SNSM géographiquement compétente, navires de la Marine nationale, plongeurs des sapeurs-pompiers et de la gendarmerie etc.

« Attention, comme pour les autres numéros d’urgence, il ne faut pas composer le 196 pour rien. Il fait être sûr qu’un baigneur, un véliplanchiste, un kitesurfeur sont bien en difficulté. Les abus sont à proscrire. Sachez que le numéro d’appel et la localisation du requérant s’affichent dans notre salle de commandement et que tous les abus sont désormais sanctionnés. En déclenchant des secours pour rien, on peut ne pas avoir les moyens conséquents à notre disposition en cas d’une autre alerte de secours, bien réelle cette fois », rappelle un officier du Cross Med de la Garde.

4 mois de prison pour un canular

L’officier du Cross Med, joint ce dimanche par Métropolitain, cite comme exemple le récent procès d’un Héraultais, condamné par le tribunal correctionnel de Béziers à 4 mois de prison ferme et 600 € d’amende pour un canular.

Le 18 avril dernier, d’abord l’après-midi, puis dans la nuit, via la VHF d’un bateau, puis avec son téléphone portable, cet Agathois avait fait croire qu’un homme était tombé à la mer. « Jamais je n’ai imaginé qu’ils allaient y mettre autant de moyens. Moi je voulais juste rigoler », a raconté le prévenu à la barre du tribunal. L’hélicoptère de la gendarmerie, la vedette de la SNSM d’Agde, les sapeurs-pompiers, dont la brigade nautique du Sdis 34 et les plongeurs de la gendarmerie maritime d’Agde avaient été engagés. Avant de découvrir que c’était l’oeuvre d’un plaisantin.

Plaintes systématiques

Il s’agissait, en effet non pas d’une fausse alerte, mais bel et bien d’un canular. Identifié par le Cross Med grâce à son numéro de téléphone mobile, ce jeune héraultais, recherché à l’époque pour d’autres délits, n’avait pas daigné répondre, dans un premier temps aux convocations des gendarmes, après la plainte du préfet maritime de Toulon. Avant finalement de se présenter et d’être renvoyé la semaine dernière en correctionnelle, où, outre le préfet maritime, la SNSM d’Agde s’était également constituée partie civile, réclamant le remboursement de la facture de carburant utilisé pour mettre à l’eau la vedette.

« Nous saisissons systématiquement par une plainte les procureurs de la République géographiquement compétents après des canulars et lorsque nous estimons qu’un appel ayant abouti à une fausse alerte est vraiment abusif », révèle t-on à la préfecture maritime de Toulon, prête à gérer la nouvelle saison estivale qui se profile. Les petits plaisantins sont prévenus.

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