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Rehon Une police municipale  »opérationnelle pour octobre »

Posted On 09 Mai 2021
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Promise avant les dernières élections municipales par l’équipe de Jean-Pierre Weber, la création d’une police municipale vient d’être actée à Rehon. Selon le maire, elle sera « opérationnelle pour octobre ». Le service comptera deux agents, moyennant un investissement de base de 100 000 €.

Par X. J. – Hier à 16:30 – Temps de lecture : 2 min
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Jean-Pierre Weber, maire de Rehon : « Nos agents auront pour rôle de faire respecter les arrêtés municipaux, le Code de la route, etc. Bref, de soulager la police nationale de ces aspects-là, pour qu’elle puisse se concentrer sur son travail judiciaire. » Photo Illustration RL /René BYCH

Après Haucourt-Moulaine , Rehon. La dernière née des polices municipales du bassin de Longwy verra bientôt le jour dans la commune de Jean-Pierre Weber. « C’était une promesse de campagne avant les dernières élections municipales », rappelle l’ancien policier national, qui entame son deuxième mandat de maire. « On note de plus en plus d’incivilités de toutes sortes dans notre ville : excès de vitesse, voitures ventouses, problèmes de stationnement… »

Deux agents

Le 14 avril, la majorité du conseil municipal a souscrit à l’analyse de son chef. La création d’une police rehonnaise « a été actée par 24 voix pour et une contre », rapporte Jean-Pierre Weber. Depuis, la demande d’autorisation a été transmise au préfet et au procureur de la République.

Dans l’idéal, l’équipe serait « opérationnelle pour octobre ». Elle comptera deux agents. Le principe généralement admis, mais peu respecté, pose un fonctionnaire pour 1 000 habitants. Or, Rehon atteindra bientôt les 4 000 âmes… « Certains élus auraient voulu plus de policiers. On va déjà commencer par deux, puis on verra… », tempère le maire.

100 000 € d’investissement

Ce déploiement représente forcément un poids sur les finances. Ici, environ 100 000 € pour la première année, véhicule compris. L’ancien major en Sûreté urbaine voit cet investissement comme la réponse à « un désengagement de l’État – un de plus – et au manque d’effectifs de la police nationale […] Quand je suis arrivé au commissariat de Longwy, en 1981, il y avait encore un îlotier dans chaque commune, avec son bureau en mairie. Il y avait une véritable police, une présence constante. Puis on a commencé à supprimer les îlotiers… »

Pour autant, l’élu différencie bien son métier passé du travail de ses futures recrues. « Nos agents auront pour rôle de faire respecter les arrêtés municipaux, le Code de la route, etc. Bref, de soulager la police nationale de ces aspects-là, pour qu’elle puisse se concentrer sur son travail judiciaire. »

Arme et mutualisation

La différenciation est-elle aussi valable quant à l’armement ? Sur ce point, le maire est pragmatique : «  De plus en plus de municipalités arment leurs policiers. Ça devient une nécessité. Et de toute façon, on m’a fait savoir que, si on ne leur propose pas d’arme létale, les candidats ne viennent pas… »

Enfin, bien qu’elle crée seule son service, la Ville de Rehon songe déjà aux possibilités de mutualisation, là où l’équation d’une police intercommunale semble insoluble. « Une clause sera introduite, dans la convention avec la police nationale, pour permettre de contractualiser avec les autres polices municipales », indique Jean-Pierre Weber. Après Haucourt-Moulaine, puis Rehon, qui sera la prochaine ?

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