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Pourquoi la France rapatrie les «enfants de Daech»

Posted On 31 Déc 2017
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Ava Djamshidi,LeParisien.fr

Le sort des familles des combattants de Daech, en Irak notamment, commence à se poser. Les enfants des combattants français sont rapatriés, en application du droit international.

 

L’opération s’est déroulée dans le plus grand secret. Le 18 décembre, quatre enfants issus de deux familles de djihadistes ont quitté Bagdad (Irak) pour être rapatriés en France. Il s’agit des tout premiers depuis la chute de l’organisation Etat islamique (EI). Trois frères et sœurs âgés de 3 à 8 ans, dont la mère se trouve actuellement en prison en Irak, et un quatrième petit, isolé, issu d’une autre famille.

C’est en juillet que cette Melina, une Française, a été retrouvée par les forces irakiennes dans les décombres de Mossoul avec ses enfants. Leur père est mort lors de la bataille pour la reconquête de cette ville. Cette femme qui avait rejoint l’Irak en 2015, lorsque le groupe EI était en pleine expansion, est alors incarcérée, avec ses quatre enfants. L’un d’eux, trop petit pour être séparé d’elle, est resté à ses côtés. Les autres ont pris un vol pour Roissy avant d’être placés dans une famille d’accueil.

«On applique le droit»

Cette mission a été menée en catimini, notamment avec le concours des agents consulaires du Quai d’Orsay chargés de s’assurer des conditions de détention des prisonniers français à l’étranger… Y compris de ceux que la France combat encore en Irak dans le cadre de l’opération Chammal. Car dès lors qu’ils deviennent des prisonniers, les règles changent. Considérés comme des ennemis un jour, bénéficiaires de la protection consulaire française le lendemain… Faut-il y voir un paradoxe ? « C’est une des différences fondamentales entre les djihadistes et nous, explique un officiel français. On applique le droit. »

Et en particulier les règles internationales en matière de traitement des prisonniers et des mineurs isolés. Depuis plusieurs mois, Paris s’attendait à devoir gérer le (…)

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