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Poubelles, déjections canines… Aurillac veut des rues plus propres

Poubelles, déjections canines... Aurillac veut des rues plus propres

Aurillac : lutte contre les déjections canines © christian stavel

L’enjeu est « hygiénique » « esthétique », relève « du vivre ensemble ». Pour qu’Aurillac ne devienne pas « la ville aux bacs à poubelles », la mairie va investir. Et compte durcir le ton contre ceux qui ne respectent pas les règles.

« Prenez la place d’Aurinques : vous avez cinq bacs à la fontaine, huit vers la rue de Versailles, six près de la rue Louis-Debrons… » Des bacs à tout bout de champs?? Pierre Mathonier en a le ras-le-bol. Le maire ne veut plus qu’« Aurillac soit la ville des bacs à poubelles ». Et même si le ramassage des ordures est du ressort de la Communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac (Caba), la municipalité, en charge de la propreté urbaine, se mobilise. En trois temps.

1. Des emplacements aménagés pour rassembler les bacs

Réunir plusieurs bacs à poubelles derrière quatre palissades métalliques : la Ville souhaite multiplier l’installation de ces « caches » sur l’ensemble de son territoire, « pour une approche plus discrète et esthétique ».

Deux exemplaires ont déjà été installés rue des Roses et rue du Veinazès. Cinq le seront prochainement rue Aristide-Briand, où « l’on retrouve à l’heure actuelle les bacs sur quinze points différents. C’est d’une esthétique discutable pour une entrée de ville », relève Pierre Mathonier.

Ces bacs seront donc désormais réunis en cinq points. « Certes, on oblige les gens à marcher un peu mais il faut penser à l’esthétique de la ville. La volonté est d’étendre ce dispositif à toute la ville, même si ça va mettre du temps. » Coût de l’opération : 2.000 € par cache.

 

Rue du Veinazès, les bacs sont désormais rassemblés derrière des palissades métalliques.

2. Six nouveaux points de collecte enterrés en centre-ville

L’expérience est déjà menée rue de la Coste : six autres conteneurs enterrés vont être installés en centre-ville, dès 2017. Deux sites ont déjà été définis : la rue du Monastère et la rue de l’Olmet.

La place de la Bienfaisance pourrait également être dotée de ce dispositif, qui doit régler une partie du « problème de ces poubelles qui traînent, à moitié déchirées par les chiens et les chats ». Coût de l’installation d’un site d’enfouissement : 30.000 € pour la Ville, qui creuse le trou?; et 30.000 € pour la Caba, qui fournit le conteneur.

Reste que la topographie du centre-ville ne permettra pas d’enterrer tous les points de collecte. Là aussi, des « caches » seront donc aménagés en certains lieux. Enfin, la Ville réfléchit aussi à une troisième option : le concept consiste à installer un point de collecte derrière une trappe aménagée dans une porte cochère ou sur la devanture d’une boutique inoccupée. « On voit ça souvent dans les villages classés, ou à Cahors, c’est très discret », note le maire.

En revanche, si la Ville dispose de ces trois solutions, celles-ci ne couvriront pas l’ensemble du territoire. Des rues resteront donc au système actuel de ramassage… parfois non respecté. Face à certains abus, la municipalité va donc durcir le ton.

3. Les mauvais comportements sanctionnés

Des sacs poubelle descendus dans la rue en dehors des jours de ramassage, des bacs laissés aux pieds d’immeubles toute la semaine… La municipalité n’en veut plus. Désormais, tous les bacs des copropriétés seront identifiés et devront être rentrés après la collecte. « La police municipale est aussi assermentée pour ouvrir les sacs laissés dans la rue et trouver d’où ça vient. Et on trouve toujours », prévient Pierre Mathonier.

Depuis le début de l’année, dix personnes ont ainsi été verbalisées. « Jusqu’ici, on a été gentil et bienveillant, poursuit le maire. On va devenir très coercitif à partir du 31 mars. Si les règles ne sont pas respectées sur les sacs, les bacs ou les cartons, il y aura verbalisation. » Coût de l’amende : 68 €.

« Que la ville soit propre, c’est la responsabilité de tout le monde. Le cadre de vie, c’est l’affaire de tous. »

Arthur Cesbron

Des déjections canines aux chiens sans laisse

« Nous aimons les chiens et leurs propriétaires. La plupart se comportent avec civisme. Mais quelques-uns contribuent à stigmatiser tous les autres… » Ceux-là sont donc dans le viseur de la municipalité. « Et toutes les classes sociales sont concernées, du punk à chien au bourgeois, relève le maire Pierre Mathonier. Quand on ne respecte pas l’espace public, on ne respecte personne. »

Principal problème : les déjections canines non ramassées. Le centre-ville est particulièrement concerné, notamment le passage Barbantelle, les rues de la Bride, du 14-Juillet, la place de la Bienfaisance, le parc de la chapelle d’Aurinques… Mais pas seulement, puisque le quartier de la gare n’est pas épargné. Pour contrer ces mauvais comportements, la municipalité a donc lancé une nouvelle campagne de communication, pour rappeler qu’une vingtaine de canisettes (espaces destinés aux déjections canines) et une centaine de Toutounet (distributeurs de sacs) sont à disposition sur le territoire de la commune.


Mais surtout, elle rappelle les règles à respecter. « En ville ou dans un parc, en dehors des “espaces de liberté” aménagés, les chiens ont l’obligation d’être tenus en laisse, note Pierre Mathonier. C’est un problème de sécurité publique, car un chien peut avoir une réaction violente. L’autre règle, c’est l’obligation de ramasser les déjections. » En cas de non-respect de ces deux règles, l’amende est fixée à 68 €. D’autres sanctions sont prévues pour les propriétaires de chiens en état de divagation (38 €) ou d’abandon (38 € + le coût de transport jusqu’à la SPA). « On fait de la prévention jusqu’au 31 mars. Après, on sera intransigeant. »

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