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Olivier Arsac : «Le but n’est pas de pénaliser l’exploitant»

Société – Interview d’Olivier Arsac, adjoint au maire de Toulouse en charge de la Sécurité

Olivier Arsac : «Le but n'est pas de pénaliser l'exploitant»
Olivier Arsac : «Le but n’est pas de pénaliser l’exploitant»

La Commission communale des débits de boissons (CCDB) a pris ses premières sanctions contre 5 établissements de nuit. Comment ces sanctions sont-elles vécues par les établissements ?

D’abord, il faut bien voir que si la sanction est ferme (obligation de fermer à 22 heures au lieu de 2 heures du matin pendant 8 jours), elle n’est pas là pour «couler» un commerce. La CCDB a été mise en place pour renforcer la lutte contre les nuisances sonores. Son objectif n’est pas de pénaliser l’exploitant, mais de mettre fin aux troubles constatés, de jour comme de nuit.

Que répondez-vous à ceux qui doutent de l’efficacité de cette mesure sur la tranquillité publique ?

Que la CCDB ne faiblira pas. Elle se réunira tous les deux mois, pour examiner les cas de tous les établissements où des troubles auront été signalés à «Allô Toulouse», ou constatés par la Police municipale.

Comment les établissements peuvent-ils agir sur le comportement de leurs consommateurs, qui sont souvent pointés du doigt par les riverains ?

Il existe des solutions pour le cas précis du bruit en terrasse, notamment l’embauche de portiers, pour demander aux personnes de consommer leur verre à l’intérieur. Nous insistons auprès des établissements sur l’exploitation de la terrasse, sur les volumes sonores (installation de sas antibruit), et sur la gestion des flux de clientèle (concentration de personnes dans la rue). Nous avons écrit un courrier à 900 établissements pour expliquer notre démarche.

Il n’y a pas que le bruit des clients des bars. De plus en plus de consommateurs achètent de l’alcool dans des commerces généralistes, et consomment dans la rue. Avec les troubles que cela implique…

En parallèle de l’action auprès des établissements, nous nous attaquons depuis de nombreux mois à la consommation d’alcool sur la voie publique. Une fois par semaine, une mission conjointe de verbalisation est menée par la police municipale et la police nationale. En 2016, 1 111 procès-verbaux à 38 € ont été dressés dans le périmètre de l’arrêté anti-alcool (l’anneau des boulevards).

Source:: Olivier Arsac : «Le but n’est pas de pénaliser l’exploitant»

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