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Adam Shaw du Filochard fait profil bas

Présent dans le paysage toulousain depuis onze ans, le café le Filochard, installé à l’angle du Pont Neuf a souvent été dans le collimateur de la mairie. Ce petit établissement de 50 m2 ouvert de 17 à 2 heures du matin, pourrait être condamné, durant une semaine, à une fermeture à 22 heures. Une mesure prise par la Ville dans le cadre de la nouvelle commission des débits de boissons, qui sanctionne les établissements interpellés à plusieurs reprises (lire ci-contre). «Début février, la mairie a fait passer aux patrons de bar, une liste en trois points rappelant les mesures a suivre pour améliorer le vivre ensemble : circulation des clients, gestion de la terrasse et application stricte des conditions de l’étude d’impact, rappelle Adam Shaw, patron de cet établissement qui plaide coupable. «Des points cohérents qu’en effet ces dernières années, je l’admets, je n’ai pas suffisamment appliqué pour la bonne marche du Filochard».

Problème de santé publique

Adam Shaw semble avoir enfin compris la leçon : «Je saisis parfaitement ce que le maire de Toulouse propose et je vais m’attacher à suivre ces consignes dans mon établissement : plus de verres sur le Pont-Neuf et le quai de Tounis, même si les consommateurs ne sont pas forcément des clients du Filochard. Avec des consignes affichées sur la devanture et l’embauche de deux portiers pour les appliquer plus strictement encore le week-end. Enfin, les concerts se tiendront portes fermées et seront limités à 23 heures comme convenu avec le voisinage».

Selon ce professionnel, les habitudes des jeunes ont beaucoup changé ces dernières années. «Avant il y avait une progression le long de la soirée. Désormais, beaucoup d’entre eux arrivent déjà ivres dans nos établissements (binge drinking). D’où la nécessité pour les cafetiers et la Ville d’une vigilance accrue. On demande notamment des rondes de police municipale dans les lieux sensibles pour fluidifier les groupes bruyants de jeunes amassés devant les bars». Selon lui, l’état d’incompréhension entre les riverains et les cafetiers ne peut plus durer. «Les sanctions de la mairie en font réfléchir certains, qui songent sérieusement à modifier leur établissement pour attirer à la fois une autre clientèle et d’autres modes de consommation».


Le chiffre : 1 111

Procès-verbaux >pour consommation d’alcool sur la voie publique. En 2016, la police municipale de Toulouse a dressé 1 111 PV à 38 €. L’arrêté municipal d’interdiction concerne uniquement l’hypercentre.

Source:: Adam Shaw du Filochard fait profil bas

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