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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

Mont-Saint-Martin La Ville recherche ses tout premiers policiers municipaux

Posted On 24 Mar 2023
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Petite révolution dans l’agglo de Longwy. Après avoir longtemps assuré qu’il ne créerait pas de police municipale sans aide financière, le maire de Mont-Saint-Martin a changé son fusil d’épaule. Serge De Carli a consenti au recrutement des premiers agents de surveillance de la voie publique de la ville. L’embauche est en cours.
Xavier JACQUILLARD
Le 10 janvier, la Ville de Mont-Saint-Martin avait lancé un appel au recrutement pour son tout premier agent de surveillance de la voie publique. Grâce à un « gros travail sur la trésorerie », le maire imagine désormais pouvoir en embaucher deux.  Photo d’archives RL

« La ville de Mont-Saint-Martin recrute un Agent de surveillance de la voie publique (ASVP). » L’annonce a été postée mardi 10 janvier sur la page Facebook de la commune. Elle est toujours d’actualité. À l’époque, le message tenait de la surprise…

Le week-end précédent avait été agité dans le quartier du Val. Le Bar aux maîtres subissait une énième dégradation, après avoir baissé son rideau à la suite d’une série de méfaits. Et l’ une des vendeuses du Val fleuri était gazée et dépouillée par trois inconnus. Pas de lien direct entre le recrutement et ces faits divers. Mais un contexte incitant à tendre le micro au maire, Serge De Carli, sur la sécurité en général.

Stationnement, marché, déchets sauvages…

En septembre 2017, le même élu déclarait qu’il investirait dans une police municipale seulement si on lui donnait des fonds pour le faire. D’où la surprise de ce début 2023. La donne a-t-elle changé en cinq ans ? « Nous n’avions pas les moyens et nous ne les avons toujours pas. Aujourd’hui pire qu’hier », maintient le premier magistrat.

« Mais nous avons tout de même décidé, confrontés à un certain nombre de sujets, de créer ce poste. » Ces sujets : l’encadrement du marché dominical créé en 2019, jusque-là assuré par un élu ; les soucis de stationnement, notamment en lien avec l’activité de garages ; les problèmes de dépôts de déchets sauvages…

« La vie quotidienne », résume Serge De Carli. « Je pense qu’avoir une personne en uniforme mettra un peu d’huile dans les rouages et sera facilitatrice pour un bon nombre d’habitants. » Le début d’une « police de proximité, de conciliation » comme l’élu la décrivait en 2017. Mais sans les coups de pouce qui vont avec…

« Il en faut deux ! »

Et pour quel investissement ? « Nous n’avons pas une idée concrète, nous sommes en phase de projection », tempère Élise Augé, directrice générale des services. Pour l’instant, pas de coût chiffré. Histoire de le contenir, le véhicule, les locaux ou encore le matériel pourraient être mutualisés avec d’autres personnels. La question de l’arme, elle, ne se pose pas : un ASVP ne peut pas en être doté.

En revanche, celle du nombre d’agents, dans une ville s’apprêtant à dépasser les 10 000 habitants… « Un seul, est-ce suffisant ? Je dis non », reconnaissait le maire après le lancement de l’annonce. Depuis, la donne a changé : le recrutement vaut désormais pour deux. « Nous avons fait un gros travail sur la trésorerie, avec des résultats jamais obtenus. La situation est un peu moins « pire » qu’on ne pensait », révèle Serge De Carli. « Et puis, un ASVP a besoin de congés, de RTT, d’être remplacé… donc il en faut deux ! » Aux dernières nouvelles, une demi-douzaine de candidats devaient être reçus en entretien.

Ex-commune la plus équipée de Meurthe-et-Moselle, après un investissement massif dès 2009, Mont-Saint-Martin est aujourd’hui plus discrète sur les chiffres de ses caméras.  Photo d’archives RL /René BYCH

Caméras : où en est l’ex-commune la plus équipée du département ?

À l’heure où certains élus remettent en cause l’efficience des caméras et où d’ autres profitent des aides de la Région et de l’État pour s’équiper , où en est Mont-Saint-Martin ?

En 2009, la commune avait commencé à investir dans l’installation de 130 objectifs, pour une première enveloppe de 300 000 € et le titre, à l’époque, de « ville la plus vidéoprotégée du département ». En 2018, elle avait remis un billet de 150 000 € TTC pour un chantier de renouvellement-élargissement.

Et aujourd’hui, combien de points de vue ? « A mon sens, ces questions-là ne sont pas à exposer dans la presse », estime Élise Augé, directrice générale des services (DGS) de la municipalité.

Un parc « remis en état » et « amélioré »

« Depuis, le parc a été remis en état, remplacé pour partie, amélioré. Avec des rajouts qui permettent d’observer correctement des zones stratégiques. Mais, je ne dirai pas où, évidemment », développe le maire, Serge De Carli. « Je pense que les gens ont besoin de caméras comme ils ont besoin de lumière la nuit : pour se rassurer. Mais elles peuvent être utiles, dans certains cas », reconnaît l’élu. « Afin d’assurer la matérialité de faits dans un cadre réglementaire », complète la DGS. Comme à la faveur d’une enquête de la police nationale, par exemple.

X. J.

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