La fourrière pour les véhicules et deux-roues est une responsabilité de la Ville via une délégation de service public qui, en l’occurrence, revient à la Société Tanguy, basée à Sainte-Marguerite, qui assure cela depuis plus de 10 ans.

Avouons-le, le petit papillon sur le pare-brise fait déjà râler. Alors la mise en fourrière…

Sauf que la chose est très encadrée. Et avant qu’une voiture ne se retrouve sur un plateau, « il y a généralement des mises en demeure. Nous envoyons un courrier. À condition bien entendu que l’état du véhicule ne représente pas un danger pour les autres. Sinon, on l’enlève tout de suite », explique Christian Gardecki, chef de la police municipale.

Une fois appelés par les policiers, les dépanneurs mettent en moyenne une petite demi-heure pour intervenir, 24 h sur 24. Soit avec un camion plateau, soit avec un 4X4 équipé de paniers et de roulettes. « Certains véhicules ne passent pas sur les plateaux. Et il ne s’agit pas de les abîmer », assure Pierre-Jean Tuffigo, responsable fourrière.

Une fois au garage, le véhicule est placé dans un parc de plus de 1 000 m² , spécialement dédié. Un procès-verbal de mise en fourrière est dressé avec la police et le dépanneur. « Nous faisons le tour du véhicule, constatons son état général. Les contestations sont rares », reconnaît Pierre-Jean Tuffigo. À partir de là, plus personne ne touche à la voiture.

Si le propriétaire se manifeste rapidement, il doit d’abord s’adresser à la police municipale qui délivrera une mainlevée à condition bien entendu que le véhicule soit en règle (assurance, carte grise, contrôle technique, etc.) « Si le véhicule n’est pas en règle, on procède à une mainlevée provisoire. Le véhicule sort alors sur un plateau en attendant de faire les travaux nécessaires », explique Christian Gardecki.

Quid de la suite des événements lorsque personne ne se manifeste ? Légalement, après trois jours, un expert peut être mandaté pour évaluer la voiture. Si elle vaut plus de 760 €, elle peut être vendue aux enchères aux Domaines. Dans le cas inverse, direction la casse. Un coût supplémentaire (210 €) à la charge de la Ville.

Émilie MARIN-BISILLIAT