« Tout le monde le sait, ces dernières années, les incivilités et la délinquance ont augmenté au centre-ville ! », affirme-t-il, sans du coup se baser sur des données. « À Bellecroix, les gens ont demandé plus de sécurité ! Sur l’Esplanade et la place de la République, la nuit, il y a des parents qui ont peur pour leurs ados. Il y a eu un mort place Saint-Thiébault ! »

Que propose-t-il alors ? Dix points, organisés autour d’une police municipale renforcée , « présente 24h/24 et 7j/7 ». Les agents actuels sont 92, avec ses projets, ils seraient 100, avec trois brigades de nuit. Pas plus, car Emmanuel Lebeau prévoit une enveloppe maximale de +700 000 €.

Comme Jérémy Aldrin, il veut créer un poste de police municipale au centre-ville. Mais pas sur la place de la Rép’, à l’hôtel de ville… Pour être plus efficace, il sort la carte « animaux » : une brigade équestre et une autre canine. « Le chien est dissuasif et rassurant, une brigade canine vaut six policiers municipaux », assure-t-il. L’équestre, c’est encore mieux : « Elle équivaut à huit policiers à pied ! » Où serait le chenil ? On ne sait pas. Mais l’écurie serait installée dans le central téléphonique du Saulcy.

La police municipale serait aussi renforcée dans les quartiers. Emmanuel Lebeau veut aussi trouver un accord avec les bailleurs, pour obtenir l’intervention des municipaux dans les parties communes des immeubles … Richard Lioger, candidat LREM, prône une police municipale intercommunale avec Woippy et Montigny. Et lui ? « C’est un souhait mais tout dépend des maires… », reconnaît l’élu d’opposition. En attendant, il prévoit un réseau de vidéosurveillance commun aux 44 communes de Metz-Métropole, centralisé à Chambière. Et pour faire bonne mesure, 120 caméras de plus dans les quartiers. Et on n’oublie pas non plus un réseau de voisins solidaires et vigilants , municipal et gratuit, et un dispositif spécial « femmes isolées » , avec des places réservées dans les parkings, près des gardiens et des issues.

Soit. Tout ça est intéressant, mais pas « détonnant ». Emmanuel Lebeau en convient. C’est pourquoi il a prévu sa « surprise » : un service de télésurveillance à domicile appuyé sur l’UEM  ! « C’est détonnant, non ? C’est simple, accessible, efficace et ça serait un levier de croissance ! ». Utile, économique, et chiffrable.

Olivier JARRIGE