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L’escroc aux voitures épaves récidive à Montauban

Posted On 07 Déc 2017
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Jugé en octobre 2016 pour une vaste escroquerie de vente de voitures épaves et condamné le 22 novembre à 12 mois ferme et 12 mois de sursis avec mise à l’épreuve ainsi qu’une interdiction définitive de gérer une société, un ressortissant Arménien de 35 ans, installé à Montauban, était poursuivi une deuxième fois pour la même escroquerie en récidive.

« Cette affaire, indiquait la présidente Vanessa Maury, est un prolongement de la première pour laquelle vous avez été jugée l’an passé ». Là encore, le prévenu qui avait créé trois sociétés de vente sur internet (Autoleader 82, leaderauto 82 et le garage Joachdim) avait vendu une « Passat » à un Lot-et-Garonnais, à un peu plus de 5 000 euros avec un kilométrage de 133 200 km. L’autoentrepreneur livrant son véhicule avec une « garantie » de six mois avec le tampon d’un garage factice. Un véhicule bien entendu dont le compteur kilométrique avait été minoré celui-ci étant en réalité de près de 200 000 km.

« C’est une période de ma vie sur laquelle je ne peux revenir… Je rembourse 500 euros par mois », assurait le prévenu qui doit rembourser à une douzaine de victimes éparpillées sur dix départements près de 50 000 euros. « Que faites-vous désormais ? », l’interrogeait l’avocat de la partie civile qui avait quelques indications sur le sujet. « Je suis salarié dans une société automobile de Montauban ou je gagne 2 500 € par mois », avouait le mis en cause soulevant l’ire de la vice-procureure Véronique Benlafquih.

« Il a une interdiction définitive de vendre des véhicules, et il se retrouve dans un garage au contact de la clientèle », tonnait la magistrate requérant tout bonnement une interdiction d’activité en lien avec le commerce des véhicules. « Je ne doute pas qu’il trouvera avec son talent un autre employeur », s’exclamait le ministère public non sans ironie.

Plaidant une confusion de peine, Me Laurence Boyer, à la défense rappelait que le nécessaire avait déjà été fait à la demande du juge d’application des peines (JAP). « Il n’a aucun contact désormais avec la clientèle, son patron a bien voulu requalifier son contrat. Il s’occupe désormais essentiellement de remplir les cartes grises, des crédits en compte », garantissait l’avocate qui plaidait la nécessité que son client travaille pour continuer à rembourser les parties civiles.

Condamné à deux mois ferme de plus et la révocation d’un sursis à 3 mois, le tribunal lui octroyait toutefois une confusion de peine avec son précédent jugement. « Nous ne rajoutons pas d’interdiction à celle existante, vous avez 12 mois ferme sur la tête », lui indiquait la présidente qui réclamait aussi que le cautionnement de 5 000 € soit versé à la victime de ce dossier.

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