Une centaine d’inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris, inquiets de la montée des violences, ont réclamé vendredi une «évolution de leur armement» lors d’un rassemblement devant l’Hôtel de Ville, prévu avant l’attentat des Champs-Elysées, a-t-on appris de source syndicale.

A l’appel de la CFTC et de l’UCP (Union des cadres de Paris), le rassemblement et le mouvement de grève associé avaient pour but de réclamer «au moins dans un premier temps un armement non létal» pour ces quelque 900 agents municipaux chargés de combattre les «incivilités» du quotidien (dépôts sauvages, surveillance de certains bâtiments, etc).

«Nous avons un tonfa (matraque) et une bombe lacrymogène», a indiqué à l’AFP Hervé Tempier, responsable CFTC, alors que «nous accomplissons également des missions de service public dans des lieux potentiellement dangereux», a-t-il ajouté en demandant ainsi un équipement type Taser.

La sécurité de la capitale est assurée par la police nationale mais ces agents municipaux de la Direction de la prévention et de la sécurité du public (DPSP) peuvent l’assister dans des missions de surveillance, dit le responsable qui constate par ailleurs une «montée de la violence» à Paris.

«Nous allons travailler avec les agents pour évaluer les besoins au regard de leurs missions. Nous voulons qu’ils fassent leur travail dans les meilleures conditions», a indiqué à l’AFP Colombe Brossel, adjointe à la sécurité de la maire de Paris Anne Hidalgo, en rappelant que les agents avaient déjà été dotés de gilets pare-balles par exemple.

Mme Hidalgo, interrogée sur France Bleu, a de son côté affirmé: «Ils portent un uniforme, ils sont donc aussi des cibles. Je veux prendre en considération leur expertise et je veux qu’on se donne les moyens rapidement d’évaluer les solutions possibles, y compris l’armement», a-t-elle indiqué.

Une délégation des agents a été reçue au cabinet de la maire. Un administrateur sera missionné pour étudier rapidement les conditions d’éventuelles dotations d’armes, létales ou non létales.

Le groupe Les Républicains de Paris, défenseur de longue date d’une police municipale, a pour sa part assuré le mouvement de son soutien et demandé «tous les moyens nécessaires» pour que les agents assurent leur mission.

AFP