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L’École de gardes à Clairefontaine : la passion au service de la sécurité

L’École nationale de gardes à cheval s’est installée à Clairefontaine le mois dernier, à la satisfaction de son directeur, Frédéric Bregetzer, et de ses nouveaux 13 stagiaires.

Publié le 17 Fév 18 à 10:38
Les cavaliers apprennent à gérer la crainte du cheval confronté à une situation anxiogène.

L’École nationale de gardes à cheval (Engac) a, depuis le 8 janvier, investi l’hippodrome de Deauville-Clairefontaine. À l’origine de cette nouvelle implantation, l’ancien cavalier de la Garde républicaine, Frédéric Bregetzer. Le nouveau directeur se dit enchanté de pouvoir bénéficier d’un tel site afin de préparer ses treize nouveaux stagiaires à la sécurité équestre.

Avoir les bons outils

L’École nationale de gardes à cheval a été fondée en 2000, à Soissons (Aisne), dans le but de former les cavaliers à la surveillance de lieux privés et publics. Elle prépare aux concours d’entrée dans les unités équestres de la police nationale et de la gendarmerie, comme à celui de la Garde républicaine, subdivision de la gendarmerie nationale.

Pour mener à bien sa ronde de surveillance, le cavalier se doit d’être en phase avec sa monture.

Nous enseignons les techniques, les concepts, les outils nécessaires pour réagir comme il faut sur la voie publique grâce à l’éthologie (Ndlr : étude scientifique du comportement animal) », explique Frédéric Bregetzer.

« Cela sert à faire face aux réactions anxiogènes du cheval ». Car l’équidé est craintif. « Trop souvent, lorsque le cheval a peur, le réflexe du cavalier est de donner des jambes pour le faire avancer, mais il faut le faire patienter, qu’il observe, il repartira plus sereinement ».

« Une autre approche du cheval »

Actuellement, l’Engac est le seul établissement, en France, à dispenser ce type d’enseignement. Perrine, 23 ans, fait partie de la première promotion deauvillaise. Venue de Valenciennes, elle souhaite intégrer les brigades équestres de la police municipale.

« Je suis passionnée par les chevaux et ma mère est gendarme, plus jeune j’entendais beaucoup parler de ces patrouilles à cheval, alors forcément… » L’idée a fait son chemin, emmenant Perrine jusqu’aux portes de l’Engac, qu’elle franchit.

À ses côtés, Alicia, lyonnaise âgée de 20 ans, entend préparer le concours de la gendarmerie nationale.

J’ai toujours été passionnée par le fait de monter à cheval. Ici, c’est un autre registre, on apprend à monter autrement, c’est une approche différente du cheval.

Hébergés sur place, les stagiaires se rassemblent chaque matin dans la cour de l’hippodrome, à 8 h, en uniforme. « C’est un mode de vie un peu militaire », lâche, souriant, Frédéric Bregetzer.

Les cours théoriques, tels que le droit, la communication ou l’hippologie, sont dispensés à l’institut de formation en alternance (IFA) de Trouville-sur-Mer, avec qui l’Engac entretient un partenariat. Tout ce qui relève de la pratique se passe dans la carrière de l’hippodrome deauvillais. Les journées prennent fin vers 18 h, après avoir soigné les chevaux.

Allure et dextérité

En cette froide matinée de février, les élèves mettent en application les principes de l’éthologie étudiés en classe. D’abord à pied, ils mènent leur destrier par les rênes vers une palette ou une bâche tendue, obstacles qui indisposent le cheval et peuvent le rendre anxieux.

Tout le savoir-faire réside alors dans l’habileté à faire monter l’équidé sur la palette pour la franchir, ou à l’approcher de la bâche, lui faire sentir et ainsi effacer toute crainte en lui.

Les exercices se poursuivent la matinée durant. Les stagiaires ont désormais monté leur cheval de selle et se suivent botte à botte.

Là, il faut être avec son cheval et avec son binôme, commente Sophie, qui arrive de l’Aisne et aspire à devenir garde forestière.

Sur le sable encore marqué des stigmates des pluies de la veille, au milieu du ballet des palefrois, Frédéric donne le ton. « Allez, au pas, on se remet derrière Titan, en binôme, on repart au trot ! » Deux à deux, on travaille l’allure.

À la fin de la séance, le directeur est satisfait. Les stagiaires rentrent les chevaux dans leur box. Des mises en situation, le week-end, et des stages pratiques ponctueront bientôt leur formation, qui s’achèvera le 24 juin prochain.

L’établissement ouvre ses portes le samedi 14 avril, de 9 h à 13 h. Hippodrome de Deauville-Clairefontaine – Route de Clairefontaine, 14800 Tourgéville. Renseignements : 02 61 53 08 29

Source:: L’École de gardes à Clairefontaine : la passion au service de la sécurité

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