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Le coût des opérations extérieures (OpEx) : EXTRAIT d’audition du général d’armée François LECOINTRE.

Posted On 31 Oct 2017
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Le coût des opérations extérieures (OpEx) : EXTRAIT d'audition du général d'armée François LECOINTRE.

Question de M. Bastien Lachaud. 

Le coût des OPEX a augmenté ces deux dernières années de 1,1 milliard à 1,3 milliard d’euros, soit une hausse de 200 millions d’euros, sachant que la ministre a annoncé pour cette année un coût supérieur à 1,3 milliard d’euros. Pourriez-vous nous détailler la répartition de ces coûts, opération par opération ?

Quant au « soclage » que vous avez évoqué, à quel niveau faudrait-il l’établir selon vous ? Les crédits alloués aux OPEX passent de 450 millions d’euros à 650 millions d’euros : peut-on véritablement parler d’une augmentation, ou cette hausse sera-t-elle absorbée par l’intensification de nos engagements ?

 

Réponse du Général François Lecointre.

Le coût des opérations s’élèvera à 1,5 milliard d’euros en 2017, Monsieur Lachaud, dont 1,3 milliard d’euros pour les OPEX et 0,2 milliard d’euros pour les OPINT (note de l’ASAF : opérations intérieures sur le territoire national). Il m’est difficile de vous dire si les engagements en OPEX continueront inéluctablement d’augmenter : ces décisions relèvent d’abord du président de la République.

Pour ma part, je l’ai indiqué, je souhaite que nous modulions nos engagements opérationnels pour préserver la capacité de nos armées à durer. Notre ambition nouvelle se traduira dans la prochaine loi de programmation militaire comme un objectif opérationnel à atteindre à l’horizon 2030. Ce texte tiendra compte de l’évolution du contexte stratégique, un contexte tel que j’estime les dangers à venir plus grands qu’ils ne sont aujourd’hui.

Nous nous rapprocherons de cette ambition opérationnelle à mesure de ce que nous serons capables de faire pour régénérer notre modèle et pour créer des capacités nouvelles grâce à l’effort consenti par la Nation. Parce que, si nous allons trop vite, nous risquons à nouveau d’épuiser le modèle, il me faut définir un équilibre, difficile à trouver, en modulant justement les engagements opérationnels, qui doivent pour cette raison faire l’objet d’une analyse fine, au cas par cas. Ces exercices ont lieu dans le cadre des conseils de défense : nous mesurons nos engagements en fonction des déterminants géostratégiques mais aussi de l’impact qu’ils ont sur les armées.

Le bon « soclage » doit être calculé en fonction de l’évolution du gel de la ressource budgétaire, qui descend à 3 %. Il doit aussi permettre que le surcoût à mutualiser ne désorganise pas entièrement la gestion normale du budget de l’État.

Source : www.asafrance.fr
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