La chute du garçon tombé en motocross, jeudi après-midi, dans le centre-ville, aurait pu être précipitée par un agent de la ville, dans un contexte de tentative d’interpellation

Un proche du Montois de 20 ans grièvement brûlé après une chute en deux-roues, jeudi après-midi, en plein centre-ville de Mont-de-Marsan, a informé dès ce vendredi matin que son ami « brûlé à 60 %, sur une large partie du corps » a été transféré à l’hôpital Pellegrin, à Bordeaux, « placé en coma artificiel », mais qu’ »aucun organe vital n’a heureusement été touché ». Le même interlocuteur évoque « cinq à six mois d’hospitalisation ». Mais il met aussi en cause, au nom de sa famille, une potentielle implication d’un policier municipal dans cet accident.

Selon lui, son frère roulait en motocross dans le centre-ville lorsqu’il a été déséquilibré par « un classeur ou un cahier jeté sur lui, pour le faire tomber ».

Moto non homologuée, sans casque

Que s’est il réellement passé ce jeudi à 17 heures, sur l’avenue Aristide-Briand, le long de la place de l’hôtel de Ville, entre la mairie et le donjon Lacataye ? Côté commissariat, où les parents de la victime mais aussi le policier municipal incriminé ont été entendus dès ce vendredi matin, consigne a été passée de laisser s’exprimer le procureur de la République de Mont-de-Marsan.

La moto, détruite par les flammes.
La moto, détruite par les flammes.

CRÉDIT PHOTO : LUDIVINE TACHON

Selon Jean-Philippe Récappé, l’accident du Montois de 20 ans est à replacer dans « le contexte d’une tentative d’interpellation », avec « un individu qui roulait sur une moto non homologuée, sans casque ». « Et ma première observation, c’est que si le conducteur avait obtempéré, s’il s’était arrêté, nous n’en serions pas là », déplore le procureur montois.

Un objet jeté dans sa direction

Sur le policier municipal « gardé à disposition », Jean-Philippe Récappé évoque effectivement que quelques mètres avant la chute « un objet est lancé en direction de l’individu ». Il est question d’un téléphone, mais il s’agirait plutôt d’un bloc-note rigide.

« En revanche il n’y a rien qui permette de dire que cet objet l’ait touché », poursuit-il. Et encore moins de dire s’il y a un lien de causalité entre ce geste et la chute intervenue plusieurs mètres plus loin, alors que la motocross était montée sur le trottoir de gauche, pour se soustraire au contrôle.

La municipalité, qui communiquera dans la journée, indique que Charles Dayot, adjoint aux finances, est allé rencontrer la famille de la victime, dès ce vendredi matin. L’enquête préliminaire suit son cours.