Cela fait bonnement quinze ans que la Ville de Saint-Dié a opté pour la vidéoprotection (terme largement préféré à vidéosurveillance) ; la mettant en place au goutte-à-goutte, selon les besoins, les demandes et les problématiques des administrés.

Mais il est clair que depuis un an, la municipalité a mis les bouchées doubles. Dans un premier temps pour faire face à un stock vieillissant et moins adapté. « Quand nous sommes arrivés à la municipalité, le système, vétuste, mélangeait de l’analogique et du numérique », explique le premier adjoint au maire en charge de la sécurité, Bruno Toussaint.

Ainsi, sur le budget 2017, 100 000 € ont-ils été investis dans un logiciel de traitement de l’image dernier cri, qui est actuellement mis en place. « C’est un système très à la pointe en termes de relecture d’image, de visionnage et de recherche intelligente », se félicite Arnaud Noël, directeur adjoint à la police municipale, qui a la charge de ce centre de supervision urbain.

À ce jour, la très grande majorité des caméras de vidéosurveillance veille sur les bâtiments. « Or les bâtiments municipaux sont aujourd’hui sous alarmes. Donc les besoins ne sont plus les mêmes », explique Bruno Toussaint. D’ici peu, un nouveau maillage va donc être mis en place. Une petite partie du matériel existant – celui qui est en mesure d’être réutilisé – sera redéployée sur la ville. « Et surtout, on va revoir avec du neuf et du matériel de pointe », insiste l’élu. Un axe d’investissement qui était d’ailleurs inscrit à l’ordre du jour du Débat sur les orientations budgétaires du dernier conseil municipal.

L’année prochaine donc, le centre-ville devrait bénéficier d’installation de caméras en même temps que la mise en place se terminera dans les quartiers de Saint-Roch, Kellermann et l’Orme. « Dans les quartiers, nous avons bénéficié d’une aide de l’État de 80 % dans le cadre de la politique de la Ville et nous allons renouveler notre demande », assure le premier adjoint. Rien qu’en 2016, sept caméras ont été installées à Saint-Roch et deux systèmes qui donnent quatre images à Kellermann.

En plus d’un investissement évolutif, faisant le choix de partir du logiciel et d’y intégrer des caméras avec dôme et rotation à 360 degrés (et dont le parc pourra être grossi au fil des années) la police municipale va elle aussi profiter d’une utilisation plus pratique. Exit le mur d’écrans dans le centre de supervision urbain et bonjour quatre grandes télévisions avec cartographie et un système d’alerte sur le bâtimentaire. On n’arrête pas le progrès.

Émilie MARIN-BISILLIAT