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La police allemande aurait tenté de recruter l’assaillant de Hambourg comme informateur

Déjà signalé pour ses problèmes psychologiques et sa radicalisation, le meurtrier de Hambourg intéressait la police criminelle allemande, qui aurait tenté d’en faire son informateur parmi les migrants de la ville, près d’un an avant les faits.

Après l’attaque meurtrière au couteau survenue dans un supermarché de Hambourg le 28 juillet dernier, la police allemande poursuit son enquête sur le profil du suspect, un jeune Palestinien de 26 ans prénommé Ahmad A, né aux Emirats arabes unis et arrivé en Allemagne en mars 2015. De son côté, la presse outre-rhénane mène également l’enquête et vient de découvrir que le jeune réfugié en question, connu des autorités pour son fanatisme religieux depuis au moins un an avant les faits, aurait été approché par les services secrets qui auraient tenté de le recruter comme informateur.

Après que les enquêteurs ont confirmé que la radicalisation de l’assaillant était connue des services de police, l’hebdomadaire Der Spiegel a révélé que la police criminelle fédérale (LKA) avait envoyé l’un de ses employés à Hambourg en juin 2016 dans le but précis d’y rencontrer les migrants hébergés dans un centre d’accueil et de déceler parmi eux de potentiels individus radicalisés. Déjà à l’époque, la direction du centre avait prévenu le LKA du comportement «étrange et potentiellement dangereux» d’Ahmad A. Ce dernier, abordé par l’agent du LKA, aurait refusé de collaborer avec les autorités allemandes.

Toujours selon l’hebdomadaire allemand, les membres du centre Legato, spécialisé dans les cas de «radicalisation religieuse», auraient à cette même période informé les autorités du cas de ce jeune Palestinien. Ils se seraient dits «débordés» par celui-ci, soulignant ses «problèmes psychologiques». En septembre 2016, ce sont les autorités municipales qui ont cette fois prévenu les services du LKA quant à un éventuel départ d’Ahmad A. pour la Syrie. La police des douanes avait été prévenue de ne pas le laisser sortir du pays.

Ahmad A, dans les jours qui ont précédé son acte, aurait informé un serveur d’un café jouxtant le supermarché dans lequel il a mortellement poignardé une personne, de ses intentions : «La terreur va frapper ici», avait-il déclaré, sans que l’employé n’y prête attention. Der Spiegel révèle en outre qu’Ahmad A. consommait régulièrement du cannabis et de l’alcool.

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