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Istres. La police s’équipe de deux drones pour renforcer sa surveillance

Opérationnels dès cet été, les deux avions télécommandés complèteront le dispositif de vidéo-protection de la commune. Ils seront déployés lors de grands évènements ou aux abords des massifs forestiers. Cinq personnes ont été formées pour les piloter.

En plus du chant des cigales, les Istréens entendront cet été un étrange bourdonnement au-dessus de leurs têtes. « Ces deux drones vont nous offrir des perspectives extraordinaires en matière d’ordre public, de renseignement, mais aussi d’investigation« , confie Stéphane Brunoni, commissaire de la Police Nationale d’Istres. « Ils seront déployés de manière régulière, mais resteront discrets et sécurisés, il faut donc que chacun soit rassuré« .
Première commune de France à doter sa police municipale de tels outils, Istres vient ainsi compléter son dispositif de vidéo-protection comprenant déjà les 90 caméras reliées au Centre de Supervision Urbain (CSU) qui fonctionnent 24 heures sur 24. « La sécurité doit être portée avec la même force que tous les autres domaines du service public« , explique le maire François Bernardini. « Nous sommes déjà parmi les premiers de la classe en matière de délinquance mais il ne faut pas considérer que c’est un acquis définitif. Au contraire, il faut conserver une vision de fragilité, même si les moyens sont là, et réfléchir comment améliorer notre quiétude. Si le risque zéro n’existe pas, il faut tout de même s’en approcher« .

Les massifs forestiers, touchés par des incendies d’origine criminelle en 2017, et les événements rassemblant un public nombreux, seront particulièrement surveillés par les deux aéronefs. Équipés de caméras enregistrant en 4K à 30 images par seconde, ils transmettront en temps réel des informations extrêmement précises, permettant à la police d’identifier les auteurs de méfaits.
L’usage des drones sera programmé et fera l’objet d’une demande d’autorisation avant chaque décollage, auprès de la Préfecture des Bouches du Rhône, mais aussi auprès de la Base Aérienne 125. Les cinq pilotes habilités et les opérateurs visionnant en temps réel les images appliqueront la réglementation en vigueur. À noter que la surveillance et le survol des propriétés privées n’entrent évidemment pas du tout dans le dispositif.

En vidéos, les explications du maire d’Istres François Bernardini, et de Stéphane Brunoni, commissaire de la police nationale. (Images de Nèle Grizard)

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