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Fusillade à la Reynerie : beaucoup d’indices mais pas de suspect

Posted On 10 Août 2017
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Lundi, sur les lieux de la fusillade./ Photo DDM Michel Labonne
Lundi, sur les lieux de la fusillade./ Photo DDM Michel Labonne

Des dizaines d’indices sont désormais entre les mains des enquêteurs du SRPJ afin d’élucider le règlement de compte mortel de lundi. Les experts de la police scientifique vont aussi jouer un rôle déterminant.

C’est désormais un travail de fourmi auquel s’attellent les enquêteurs du service régional de la police judiciaire de Toulouse, 72 heures après la fusillade qui a coûté la vie à Redouane Bouzegou, 29 ans, et blessé quatre autres personnes, dont deux grièvement, dans le quartier de la Reynerie à Toulouse (nos éditions précédentes).

Depuis lundi, minuit, environ une centaine d’indices ont été collectés par la PJ et sont analysés par les experts du laboratoire de police scientifique (LPS) de Toulouse. Selon nos informations, la voiture utilisée par les tueurs aurait ainsi été retrouvée à quelques centaines de mètres du lieu de l’assassinat et de la tentative d’assassinats. Ce coupé sport, partiellement carbonisé, à bord duquel le commando est reparti après avoir tiré en rafales à la kalachnikov, a fait l’objet de prélèvements remis aux experts en incendie et explosion.

L’autopsie du corps de Redouane Bouzegou, réalisée lundi, devrait également permettre aux spécialistes de la balistique de fournir aux policiers enquêteurs des éléments sur lesquels s’appuyer. Chaque douille et chaque balle retrouvées font partie des dizaines de scellés en cours d’analyse. Des prélèvements biologiques, mais aussi toxicologiques, doivent d’ailleurs être réalisés dans l’espoir de retrouver un ou plusieurs ADN voire des traces de produits pouvant correspondre aux fichiers existants.

Par ailleurs, les hommes du SRPJ épluchent les images de vidéoprotection et recueillent les maigres témoignages qui leur arrivent dans un contexte où l’omerta est trop souvent érigée au rang de règle à la Reynerie.

Reste le scénario évoqué par le parquet : quatre hommes, à bord d’une voiture qui s’approchent des victimes. Au moins l’un d’entre eux tire en rafale à la kalachnikov avant de prendre la fuite à bord du véhicule, celui-là même qui sera retrouvé un peu plus loin, en partie incendié.

Question mobile, la thèse du règlement de compte sur fond de trafic de produits stupéfiants a d’emblée été privilégiée et ne semble plus faire de doute.

Pour autant, Redouane Bouzegou était-il la cible principale du commando ? Son frère ou l’un des amis qui les accompagnaient n’étaient-ils pas davantage visés ? Les enquêteurs vont devoir s’armer de patience afin de dénouer les langues ou, à défaut, de faire parler les indices dans cette affaire dont les ramifications s’étendent déjà aux précédents règlements de compte survenus à Toulouse ces dernières années.

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