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France-Les villes veulent être associées à la lutte antiterroriste

  NICE, 29 septembre (Reuters) - Une soixantaine de maires et 
représentants de villes européennes et méditerranéennes, pour 
certaines cibles d'attentats, ont demandé vendredi à être 
associés plus étroitement à la lutte antiterroriste, 
particulièrement au niveau européen, et réclamé des "moyens 
financiers accrus". 
    Dans une déclaration commune dont le maire de Nice Christian 
Estrosi est à l'origine, Berlin, Londres, Barcelone, Alger, 
Marrakech, Marseille, Milan, Liège, Moscou, Tirana, Stockholm, 
notamment, plaident "pour une reconnaissance (...) du rôle des 
élus ou des représentants des villes dans l'élaboration et la 
mise en œuvre des politiques de sécurité". 
    Les villes demandent en outre "des moyens financiers accrus" 
et "la création d'un fonds européen pour soutenir la 
sécurisation des espaces publics dans la ville." 
    La déclaration dite "de Nice" a été officiellement remise au 
ministre de l'Intérieur français Gérard Collomb et au 
Commissaire européen à la Sécurité, Julian King. 
    Le Britannique a confirmé l'adoption, le 18 octobre, par la 
Commission européenne d'un paquet de mesures "qui comprendra un 
plan d'actions spécifiques sur la protection des espaces publics 
incluant de nouvelles sources de financement". 
     Il a précisé que 100 millions d'euros 
supplémentaires seraient alloués cette année au Fonds pour la 
sécurité intérieure. Une concertation publique auprès des 
autorités régionales et locales sera lancée "pour rassembler les 
idées innovantes en matière de sécurité des espaces publics". 
    Marquant leur volonté d'être "associées à tous les aspects 
de la lutte" contre le terrorisme et la radicalisation, les 
villes s'engagent en retour "à agir ensemble et de manière 
coordonnée (...) face au danger" et à échanger entre elles « les 
informations indispensables". 
    "Faire remonter les informations, c'est donner à nos 
services les moyens de pouvoir prendre en charge, déceler et 
d'empêcher. C'est comme cela que depuis le début de l'année nous 
avons empêché que se réalisent sur le sol français un certain 
nombre d'attentats", a déclaré Gérard Collomb lors d'une 
conférence de presse. 
    Jusqu'à samedi, les maires échangent idées et propositions 
et confrontent leurs expériences. 
    "Contrairement à la France, en tant que maire, j'ai par 
exemple l'identité des personnes placées sur écoute 24 heures 
sur 24. C'est un combat qu'on a mené. Il y en a 25 dans ma ville 
sur 60.000 habitants", a ainsi témoigné la bourgmestre de 
Verviers, Muriel Targnion. 
    "Ma police municipale a une liste supplémentaire de 200 
personnes qu'elle surveille par ses propres moyens. On les 
identifie grâce à notre réseau d'enseignants et d'associations 
qui collaborent avec nous", a-t-elle ajouté. 
    Dans cette commune belge où deux djihadistes présumés 
avaient été tués après les attentats de Paris en 2015, « on 
reçoit 100.000 euros par an de l'Etat fédéral pour mettre en 
place des actions". 
 
 (Matthias Galante, édité par Sophie Louet) 
 

Source:: France-Les villes veulent être associées à la lutte antiterroriste

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