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Et si Sanofi explosait ? L’exercice catastrophe

À la mairie, le poste communal de commandement a été activé. Adjoints au maire, directeur général   des services et des employés communaux s’activent.  Photo Le DL/D.C.
Le chef de la police municipale, Christophe Marte, est lui aussi à pied d’œuvre au PCC.  Photo Le DL/D.C.
À l’école Verdun, Patricia présente le contenu de la caisse PPMS   (plan particulier de mise en sécurité).  Photo Le DL/D.C.

À l’école Verdun, Patricia présente le contenu de la caisse PPMS (plan particulier de mise en sécurité).  Photo Le DL/D.C.

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À la mairie, le poste communal de commandement a été activé. Adjoints au maire, directeur général   des services et des employés communaux s’activent.  Photo Le DL/D.C. Le chef de la police municipale, Christophe Marte, est lui aussi à pied d’œuvre au PCC.  Photo Le DL/D.C. À l’école Verdun, Patricia présente le contenu de la caisse PPMS   (plan particulier de mise en sécurité).  Photo Le DL/D.C.

Sanofi chimie fait partie des sites industriels sensibles des Alpes-de-Haute-Provence, soumis en cas de problème à un plan d’urgence. Lequel a été mis à l’épreuve. Le but de l’exercice : tester la chaîne d’alerte, l’organisation et la coordination des secours et la réactivité des différents intervenants.

Une explosion survient en début d’après-midi, hier, au sein de l’établissement, laissant échapper une fuite liquide toxique. Le vent fort oriente le nuage de brome vers le centre-ville de Sisteron où la sirène Séveso retentit.

À la mairie, le poste communal de commandement (PCC) a été activé. Adjoints, maire, chef de la police municipale s’activent. « Cinq personnes s’occupent d’appeler écoles, lycée et l’hôpital, précise le DGS (directeur général des services) de la mairie, Jean-Christian Grimaud. Il y a deux établissements qui ne répondent pas… »

De l’autre côté de la rue, à l’école Verdun, le message semble être passé. Lorsque la directrice a entendu la sirène Seveso, le plan PPMS (particulier de mise en sécurité) a été activé. Les enfants ont été confinés dans une pièce, avec leurs enseignants et le personnel.

À l’intérieur, se trouvait une caisse contenant le nécessaire pour assurer le confinement, de l’adhésif pour calfeutrer les portes et les fenêtres, le premier matériel de secours et une radio. Cette radio, calée sur des stations prédéfinies leur permet d’avoir des informations sur l’évolution de la situation. La directrice reste en liaison avec le poste de commandement de l’académie et doit attendre l’autorisation pour sortir.

Retour à la mairie où les informations arrivent au compte-gouttes du PCO (Poste de commandement opérationnel), installé à Peipin et du COD (Centre opérationnel départemental), installé, lui, à la préfecture. « On est en attente d‘informations stabilisées, de savoir de quel type de pollution il s’agit », indique la sous-préfète Myriam Garcia, depuis la salle du conseil municipal sisteronaise.

Les délais, les difficultés rencontrées

Le COD est dirigé par le préfet et rassemble l’ensemble des acteurs de la sécurité civile. Il est en lien avec le terrain via le PCO qui est un poste avancé, installé en bordure de la zone de crise et dans lequel sont présents gendarmerie, militaires, sapeurs-pompiers…

Au PCO, justement, le directeur de cabinet Christophe Cousin suit la crise, l’oreille vissée sur le téléphone. Entre deux, il explique l’enjeu de l’exercice : « On teste la chaîne de diffusion d’informations, la chaîne de commandement. On vérifie les délais, pointe les difficultés. L’objectif est de s’améliorer. »

La journée d’hier a mis en exergue un problème de réseau téléphonique. « Il faudra y remédier ».

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