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Disparition Maëlys : les parents pressent le suspect de parler

Posted On 12 Sep 2017
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Disparition Maëlys : les parents pressent le suspect de parler

MAELYS DIRECT – 16 jours après sa disparition, Maëlys est toujours introuvable. Ses parents pensent que Nordahl L., l’homme mis en examen pour enlèvement, sait ce qu’il s’est passé la nuit du mariage, à Pont-de-Beauvoisin.

 

L’essentiel sur la disparition de Maelys

Nordahl L., principal suspect dans l’affaire de la disparition de Maëlys de Araujo, 9 ans, lors d’un mariage à Pont-de-Beauvoisin le 27 août, multiplie les incohérences voire les mensonges dans ses explications sur son emploi du temps. Les enquêteurs auraient déjà établi qu’il s’est absenté lors du mariage pendant environ une heure, que la petite Maëlys est montée dans sa voiture, une Audi A3 qu’il a minutieusement nettoyée le lendemain de sa disparition. Le suspect a par ailleurs reconnu que Maëlys est montée un instant dans sa voiture, mais à l’arrière et accompagnée d’un autre petit garçon. Or, les vérifications des enquêteurs auraient démontraient que cet autre enfant « n’existe pas ». Pendant ce temps, les recherches s’intensifient en Isère et en Savoie pour retrouver une trace de Maelys.

Affaire Maelys : dernières infos en direct

23:25 – Un lieu où le principal suspect avait ses habitudes dans le viseur des enquêteurs

FIN DU DIRECT – Ce lundi 11 septembre, les recherches se sont poursuivies sur le lac d’Aiguebelette, en Savoie. Un lieu « où le principal suspect avait ses habitudes », rapporte Le Parisien. Nordhal L. venait notamment s’y balader avec ses chiens. Sa famille est propriétaire d’un bateau qui y est ancré. Le lac d’Aiguebelette, qui a été sondé ce lundi, s’étend sur 5km² et peut atteindre par endroit 70 mètres de profondeur.

21:35 – Disparition mystérieuse : les médiums sont-ils écoutés ?

Franceinfo s’est intéressé à ce phénomène qui survient à chaque disparition médiatisée : de nombreuses personnes se disant médiums font part aux enquêteurs de leurs flashs et autres visions. Mais sont-elles prises au sérieux ? « Tout signalement est pris au sérieux. Tout ce qui est vérifiable est vérifié. Un appel reste un appel, aucun n’est pris à la légère », confie une source proche de l’enquête sur la disparition de Maëlys. « On ne peut pas ne rien faire. On vérifie les endroits plausibles qu’on nous signale. C’est même un peu embêtant parce qu’on les rend quasiment crédibles », affirme également à franceinfo Jean-Marc Bloch, ancien chef de la direction régionale de la police judiciaire à Versailles. Néanmoins, une autre source de la police judiciaire interrogée par le média tempère : « Les informations données par les médiums ne sont pas prises en compte dans les investigations, sauf si la famille le demande. » Et si parfois elles peuvent orienter les enquêteurs d’une manière ou d’une autre, aucun médium n’a cependant jamais apporté « de solution spectaculaire », note encore une source policière.

20:58 – Combien d’enfants disparaissent en France chaque année ?

Si le cas de la petite Maëlys reste particulièrement médiatique et mystérieux, chaque année, près de 49 000 enfants disparaissent dans l’Hexagone, soit environ cinq par heure. Des chiffres effrayant que l’on peut tout de même pondérer en rappelant que dans la plus grande majorité des cas, les enfants sont ensuite retrouvés. 11 000 mineurs restent cependant introuvables d’une année sur l’autre, comme le rapportait RTL en mai dernier, à l’occasion de la journée internationale des enfants disparus. Un numéro est disponible 24 heures sur 24. Il s’agit du 116 000.

19:26 – Pourquoi l’alerte enlèvement n’a-t-elle pas été déclenchée ?

Suite à la disparition mystérieuse de Maëlys, l’alerte enlèvement n’a pas été déclenchée. Inspirée du plan « Amber Alert », créé au Texas en 1996, et mise en place dans l’Hexagone en février 2006, l’alerte enlèvement a pourtant fait ses preuves. Mais pour Maëlys l’ensemble des médias, les autoroutes et autre moyens de communication n’ont pas été mis à contribution. Et pour cause, pour être déclenchée, plusieurs  caractéristiques doivent être réunies. « L’enlèvement doit être avéré, la victime doit être mineure, il doit y avoir une dangerosité immédiate pour la vie du mineur et des éléments de signalement du jeune à confier aux médias pour susciter des témoignages du public », a détaillé à l’AFP le patron de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), Philippe Guichard. Pour Maëlys, aucune information évoquant un supposé enlèvement n’a été retrouvée par les policiers qui n’ont donc pas pu déclencher le dispositif Alerte-enlèvement.

18:05 – Les parents de Maëlys « conservent un mince espoir » de retrouver l’enfant en vie

Quinze jours que la petite Maëlys, 9 ans, a disparu au cours d’un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Interrogé par Le Parisien, Me Fabien Rajon, avocat des parents de l’enfant, a notamment rapporté que ces derniers « conservent un mince espoir, tout en se doutant qu’au fil du temps, il y a de plus en plus de raisons d’être pessimiste ». Alors, pour garder le moral, les parents de Maëlys tentent de se raccrocher « aux plus petites choses ». Comme le fait que « cet été, pendant leurs vacances au Portugal, Maëlys avait allumé un cierge à la basilique de Fatima. Ils veulent y voir un signe », détaille l’avocat.

17:12 – La mère de Maëlys a demandé au suspect : « Sais-tu où est ma fille ? »

Dans une interview donnée au Parisien, l’avocat des parents de la fillette décrit l’échange entre Nordahl L. et la mère de la fillette au moment où cette dernière a disparu. « Lorsque la maman de Maëlys s’est aperçue de la disparition de sa fille, elle est allée questionner cet individu en lui demandant : Sais-tu où est Maëlys ?’ Il lui a répondu : ‘Non.’ Mais il ne lui a pas paru vraiment concerné par la disparition de sa fille », rapporte-t-il, ajoutant que l’homme de 34 ans était parti de la fête avant l’arrivée des gendarmes, alors que tout le monde s’activait pour rechercher la fillette. « Cet homme est face à sa conscience. Il a l’occasion de dire la vérité sur ce qui s’est passé. Oui, la famille lance cet appel », poursuit-il encore.

17:06 – Nordahl L. avant sa mise en examen : « C’est très traumatisant comme expérience »

Le principal suspect de l’affaire Maëlys, a été interrogé par une journaliste de Sept à Huit (l’extrait audio ici), après sa première garde à vue et avant sa mise en examen. « C’est très traumatisant comme expérience donc… Donc rien à dire. Des accusations, des choses comme ça, c’est tellement grave… », soufflait-il, ajoutant : « Je connais les mariés, bien sûr, c’est des amis. C’est d’autant plus désagréable tout ça, c’est pour ça ». Au sujet des griffures sur ses bras et genoux, il confiait alors : « Mais ça, c’est des choses courantes de la vie, je veux dire… J’ai un bout de jardin. Parfois on se prend une petite branche dans les pieds. Voilà, les enquêteurs ont bien compris et on bien vu ces choses-là ».

16:40 – Affaire Maëlys : autre piste de travail des enquêteurs, la vidéo-surveillance

Pour les gendarmes, identifier le trajet effectué par Nordahl L. en voiture la nuit du mariage pourrait s’avérer déterminant. A-t-il emporté Maëlys loin du mariage ? Pour aller où ? Selon les informations du Dauphiné Libéré, les enquêteurs tentent d’exploiter des images de caméras et de vidéo-protection. « Il s’agit de tenter de retracer le parcours de l’Audi A3 du mis en cause. Il s’agit d’un travail de fourmi. Il faut tout d’abord recenser les caméras dans un périmètre établi. Il dit s’être absenté une heure environ. En une heure de temps, il a pu en avaler des kilomètres », explique une source proche du dossier. Cette source confie également qu’il n’est pas formellement établi que le trentenaire, mis en examen pour enlèvement et séquestration, était au volant uniquement de son Audi A3 durant ce fameux aller-retour pour changer son short tâché.

16:31 – Recherche de Maëlys : les sondages du lac n’ont toujours rien donné

Selon les informations du Dauphiné Libéré, les recherches entreprises ce matin dans le lac d’Aiguebelette n’ont pas permis de faire avancé l’enquête ni de retrouver le corps de la petite Maëlys. Les échos repérés par les sonars mobilisés ont été analysés. « Ils correspondent à des objets divers et variés, mais à aucun élément en relation avec l’enquête en cours » a fait savoir le commandant de la Brigade nautique d’Aix-les-Bains au Dauphiné. Les plongeurs des brigades d’Aix-les-Bains et de Valence poursuivent leur travail cet après-midi, les zones de recherche pourraient être encore étendues.

16:05 – Affaires Maëlys : le suspect s’est contredit plusieurs fois devant les enquêteurs

L’homme suspecté d’être à l’origine de la disparition de Maëlys a plusieurs fois menti aux enquêteurs. D’abord en assurant qu’il n’avait pas quitté la fête du mariage le samedi 26 août, alors que des témoins assuraient le contraire. Il a par ailleurs reconnu en garde à vue avoir eu avec l’enfant « des contacts plus particuliers que d’autres » personnes, alors qu’il admettait simplement, auparavant, avoir « eu un contact avec la fillette, comme des tas de gens lors de cette soirée ». Rappelons également que Nordahl L. n’a admis qu’en garde à vue que la fillette était bien montée dans sa voiture. Par ailleurs, le suspect a caché l’existence d’un téléphone aux gendarmes. Il y a quelques jours, l’avocat du suspect avait confié à LCI au sujet des contradictions ou omissions de son client : « Il a l’impression d’être pris dans un engrenage puisque chacune de ses déclarations lui revient en pleine figure comme étant un élément à charge, par le seul fait qu’on lui dise ‘pourquoi n’avez vous pas dit ça plus tôt ?' ».

15:28 – Les parents de Maëlys « dignes » dans l’épreuve

Toujours à France Bleu Isère, l’avocat des parents de Maëlys confie que ses clients vivent le moment le plus éprouvant de leur vie. « C’est très difficile, mais ils font preuve d’une dignité et d’une discrétion qui forcent mon admiration.[…] Chaque parent peut évidemment imaginer ce qu’ils vivent aujourd’hui »; dit-il.

15:04 – Retrouver Maëlys, « une course contre le temps »

Interrogé aujourd’hui sur France Bleu Isère, l’avocat des parents de Maëlys, Fabien Rajon, se dit conscient qu’à mesure que les jours passent, les chances de retrouver la fillette s’amenuisent. « C’est une course contre le temps », admet-il, considérant que tout était encore possible. « Une enquête criminelle peut prendre du temps. Mais nous avons toute confiance dans les moyens de recherche et d’investigation mis en place sur le terrain », dit-il. Me Rajon fait alors part du sentiment des parents de Maëlys : le principal suspect, Nordahl L., sait ce qu’il s’est passé le soir du mariage. « Il y a d’abord l’attitude de cet individu lors de la fête. Mais aussi la présence de l’ADN de Maëlys retrouvée sur son véhicule, la mention d’un petit garçon blondinet l’ayant accompagnée et qui semble n’exister que dans l’imagination du suspect, le lavage méticuleux du véhicule. […] Un seul homme détient les clés de cette affaire », estime l’avocat.

13:48 – Recherche de Maëlys : pour la première fois, le lac d’Aiguebelette entièrement sondé

Ce lundi 11 septembre et au moins jusqu’à demain, les gendarmes se concentrent sur ce vaste plan d’eau, avec comme objectif de scruter les profondeurs de l’ensemble du lac. Grâce aux trois sonars, les enquêteurs pourront identifier d’éventuelles anomalies dans l’eau et peut-être, trouver le corps de Maëlys. « Un petit peu à l’image de l’échographie médicale, on va avoir des images, en 3D avec des formes. On travaille sur ces formes, sur ces ombres » explique Thomas Perrin, qui fait partie de la brigade fluviale de la gendarmerie de Gamsheim, à BFMTV.

11:50 – Un ami de Nordahl L. a tenté de l’appeler durant le mariage, en vain

LCI nous apprend que l’ami du principal témoin qui a été placé en garde à vue, lui aussi, le 1er septembre, avait tenté de joindre au téléphone Nordahl L., au moment où il venait de s’absenter du mariage, à des « heures pouvant correspondre à la disparition de Maëlys ». En vain. « Les enquêteurs n’ont pour le moment pas pu déterminer la raison de ces appels », écrit LCI, qui a par ailleurs contacté l’avocat de cet ami. Celui-ci indique qu’il n’est pas impossible que son client ait souhaité parlé à Nordhl L. au téléphone afin de lui demander de lui procurer des stupéfiants.

11:33 – Recherche de Maëlys : une fausse alerte dans le lac d’Aiguebelette

France 3 Auvergne-Rhône-Alpes nous apprend que les recherches ont été ralenti hier, dans la journée, « à cause d’une fausse alerte ». Les sonars qui sondaient le lac avaient reçu un écho à 300 mètres du bord. Après vérification, les plongeurs ont identifié ce qui activait le sonar, à 13 mètres de profondeur : il ne s’agissait que d’un « objet » et non pas du corps de la fillette.

11:20 – « Enfant inventé » : l’avocat du suspect défend son client, suspecté de mensonge

Vendredi dernier, Le Dauphiné Libéré révélait que les enquêteurs sont persuadés que Nordhal L. a inventé la présence d’un petit garçon aux côtés de Maëlys lorsqu’elle serait montée dans sa voiture. Ce garçonnet « n’existe pas » assure même une source proche de l’enquête. Alors qu’il refusait de commenter cette information vendredi, l’avocat de Nordahl L. a finalement répondu aux questions de l’AFP ce week-end. « Mon client a déclaré qu’il y avait un enfant avec la petite fille quand ils sont montés dans sa voiture. Je crois avoir vu qu’il y avait au mariage un petit enfant blond. Quand on dit qu’il n’existe pas, moi, je ne suis pas convaincu »; a-t-il dit.

10:35 – La solidarité s’organise pour les parents de Maëlys

D’anciennes élèves de l’école d’infirmière où a étudié la mère de Maëlys ont décidé de lancer une cagnotte en ligne pour soutenir financièrement les parents de la fillette disparue. « Nous avons créé cette cagnotte pour permettre aux parents de Maëlys de se consacrer entièrement à leur famille en ce moment, sans craindre la perte de revenus », expliquent sur le site Leetchi.com les personnes à l’initiative de ce geste. Plus de 34 000 euros ont déjà été recueillis, près de 1500 personnes ont pour l’heure participé.

Disparition de Maëlys

La disparition de Maëlys, lors d’un mariage à, en Isère, reste encore mystérieuse. Maëlys De Araujo, 9 ans, a été vue pour la dernière fois à trois heures du matin dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 août, lors du mariage d’un cousin de sa mère, dans la salle des fêtes de  Pont-de-Beauvoisin. Quand sa disparition a été signalée, le DJ a immédiatement prévenu les invités qui ont procédé aux premières recherches. Elle « a été cherchée pendant une heure environ par sa famille, qui a ensuite alerté la gendarmerie », a indiqué Violaine Demaret, sous-préfète de Grenoble, à France Info.

Maëlys de Araujo

Un appel à témoin a été lancé pour retrouver la fillette : Maëlys De Araujo « mesure 1m30, pèse 28 kg, a la peau mate, les yeux marrons et les cheveux châtains ». Elle était « vêtue d’une robe sans manches » et « de nu-pieds ». Sa famille semble stable. Son père et sa mère ont de bonnes relations et étaient d’ailleurs tous les deux présents au mariage avec leur première fille, la soeur aînée de Maëlys. Le numéro à contacter si vous pensez la reconnaître est le 04.76.37.00.17.

Recherche de Maëlys

Depuis dimanche 27 août, les environs de la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin ont été passés au peigne fin. Un hélicoptère, six maîtres-chiens, ainsi qu’une centaine de gendarmes ont fouillé les résidences, les espaces boisés, la forêt. Des plongeurs ont sondé la rivière du Guiers, non loin du lieu de la disparition, et des spéléologues sont même allés inspecter des cavités dans les environs. Des renforts sont arrivés mercredi 30 et jeudi 31 août pour intensifier les recherches. Un drone a été utilisé pour cartographier la zone. De nombreux appels téléphoniques ont déjà été analysés par les enquêteurs. Depuis mercredi 6 septembre, le dispositif de recherches a été renforcé pour fouiller et sonder un lac de Savoie, le lac d’Aiguebelette, situé près du domicile du principal suspect de l’affaire et où il avait ses habitudes. Jeudi 7 septembre, les fouilles se poursuivent dans les gorges de Chailles, un canyon situé sur la commune de Saint-Béron, en Savoie avec un hélicoptère et des gendarmes de haute montagne.

Enlèvement de Maëlys : piste privilégiée

Les enquêteurs semblent se tourner de plus en plus visiblement vers la piste de l’enlèvement. Lundi 28 août, le parquet de Bourgoin-Jallieu indiquait que les recherches se poursuivaient sous la qualification « d’enlèvement » bien « qu’à ce stade, au regard du temps écoulé depuis la disparition de la jeune fille et des moyens déployés, aucune piste, accidentelle ou criminelle, n’est écartée ». Premier indice laissant penser à un scénario criminel : les recherches, infructueuses, laissent penser qu’il ne s’agit pas d’une fugue ou d’un accident, généralement rapides dans leur dénouement. « Si Maëlys avait eu un accident, on l’aurait trouvée », a d’ailleurs lâché un enquêteur au Parisien dès le 28 août. Lors d’une conférence de presse le lendemain, la procureure de la République de Bourgoin-Jallieu ajoutait que la piste criminelle n’était « plus écartée […] compte tenu du temps écoulé » depuis la disparition.

L’attention portée par les enquêteurs à trouver d’éventuels suspects, dès les premières heures de l’enquête, est aussi flagrante. Les invités du mariage ont tous été entendus. Les films du mariage ont été saisis et examinés eux aussi. Les participants à deux autres fêtes, dans une salle paroissiale et dans un bar, à quelques centaines de mètres de là, ont aussi été entendus. La station RTL a également indiqué que le domicile du gardien de la salle des fêtes où avait lieu le mariage a été perquisitionné le mardi 29 août.

Autre élément qui semble écarter un accident : un chien de la gendarmerie chargé de suivre la trace de Maëlys s’est arrêté sur le parking de la salle des fêtes où avait lieu le mariage. La jeune fille a pu être « embarquée » dans un véhicule lâchait le Parisien dès le mardi 29 août. L’alerte enlèvement n’a en revanche pas été déclenchée. Il faut en effet que l’enlèvement soit « avéré » pour qu’un tel dispositif soit utilisé. avec a minima le lieu, l’heure de l’enlèvement, ou encore le signalement d’un véhicule suspect. Des éléments cruellement absents dans cette affaire.

Au cours de cette enquête minutieuse, un suspect principal a été identifié. Ce dernier, présenté comme un invité de dernière minute du mariage, s’est absenté  « sur des créneaux horaires pouvant correspondre à la disparition de la fillette ». Compte tenu des incohérences dans ses explications, il a d’abord été placé en garde à vue, puis relâché le temps d’analyses approfondies. Des traces ADN de Maelys ont finalement été retrouvées dans son véhicule et le suspect aété mis en examen dimanche 3 septembre pour « enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de mineur de 15 ans ». il est actuellement en détention provisoire.

Nordahl L, suspect de l’affaire Maëlys

Le principal suspect dans l’affaire Maelys serait Nordahl L, un homme de 34 ans, présenté comme un « copain » du marié qui serait venu aux noces tardivement. Il est domicilié à Domessin, commune de Savoie, tout proche de Pont-de-Beauvoisin, où il vit chez ses parents et serait connu des services de gendarmerie pour des actes de petite délinquance et usage de stupéfiants. Selon les informations communiquées par son avocat, il vit de « contrats d’intérim » et est actuellement en arrêt maladie. Il est décrit comme un homme passionné par les chiens et par la boxe. Sa mère le décrit comme un « gentil garçon », « pas agressif ». Nordahl L. a passé 5 ans dans l’armée, au 132e Bataillon cynophile, mais aurait été réformé pour « son comportement psychologique instable ». Il aurait tenté il y a sept ans de lancer son propre élevage canin. Ecroué, l’homme nie toute implication dans le possible enlèvement de la Maëlys.

Pourquoi les enquêteurs le suspectent d’être à l’origine de la disparition de Maëlys ? Il n’a que tardivement reconnu, en garde à vue, qu’il s’était absenté lors du mariage, « à des horaires pouvant correspondre à la disparition de Maëlys ». Il a prétexté être rentré chez lui pour changer de short, tâché de vin, puis l’avoir jeté, à cause de son état, dans une poubelle publique. Ce vêtement est introuvable. Une trace d’ADN de Maëlys a été identifiée dans sa voiture, sur le tableau de bord. Il a finalement reconnu avoir fait entrer la fillette à l’arrière de son véhicule, avec un autre enfant. Or, les enquêteurs sont convaincus qu’il a « inventé » cette histoire et que le « petit garçon » n’existe pas. D’autre part, des traces de griffures sur les bras et genoux de Nordahl L. ont été retrouvées, le suspect explique ces marques par des activités de jardinage, or sa mère a signifié aux enquêteurs que son fils ne jardinait pas. Autre élément troublant, l’homme de 34 ans a nettoyé son véhicule le lendemain de la fête, de fond en comble, en appliquant un produit pour jantes dans le coffre, particulièrement efficace pour enlever les odeurs. Nordahl L. assure qu’il avait prévu de vendre cette voiture dans la semaine.

Parents de Maëlys : leur réaction

Selon les informations du Dauphiné Libéré, la famille de Maëlys ont décidé de se porter partie civile. Les parents de la fillette disparue ont publié mardi 5 septembre un communiqué, rendu public par leur avocat, Me Rajon, relayé sur le site du journal régional : « La famille de Maëlys appelle au respect du secret de l’instruction dans cette affaire et entend protéger strictement l’intimité et la vie privée de son foyer. Compte tenu de l’importance cruciale des investigations en cours, qu’il convient de ne pas gêner, les parents de Maëlys ne feront aucun commentaire dans la presse, dans l’immédiat. […] Les parents de Maëlys remercient les personnes qui se sont portées volontaires afin de rechercher leur fillette disparue et tous ceux qui les soutiennent dans cette épreuve. Ils encouragent toute personne susceptible de détenir une information utile à se rapprocher sans tarder des services de l’enquête ». Par ailleurs, la famille tient à préciser que, contrairement à ce qui a été rapporté dans les médias, le père de Maëlys ne connaît pas Nordahl L, l’homme mis en examen dans cette affaire.

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