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Des trafiquants qui « torpillaient » de la drogue à travers l’Atlantique écroués A LA UNE POLITIQUE JUSTICE Sudouest.fr avec AFP.

Posted On 27 Oct 2017
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Des trafiquants de cocaïne expédiaient leurs stupéfiants des Antilles à la métropole grâce à des torpilles fixées sur des cargos. Ses responsables ont été condamnés ce vendredi.

Dix-neuf trafiquants ont été condamnés ce vendredi à des peines de prison allant de un à dix ans ferme. Le réseau basé aux Antilles se servait d’un moyen de transport particulièrement ingénieux pour expédier sa cocaïne vers la métropole : des torpilles.

Des convois de drogue sous-marins

Les deux têtes du réseau ont écopé des peines les plus lourdes, à savoir dix ans ferme avec une période de sûreté des deux tiers, et 100 000 euros d’amende. Le premier, âgé de 32 ans, était spécialisé dans l’importation de résine de cannabis depuis le Maroc. Le second, « James », 39 ans, supervisait l’approvisionnement en cocaïne. Lors du procès, il a été désigné comme la véritable tête pensante du réseau même si ses complices ont pris soin de ne jamais l’impliquer.

Sous la supervision de « James », le réseau avait mis en place un système sophistiqué d’importation de cocaïne des Antilles vers la métropole grâce à des torpilles : des plongeurs polonais aguerris et recrutés au prix fort fixaient puis récupéraient ces engins, chargés de drogue, sous des cargos effectuant la traversée transatlantique.

Des cours d’hélicoptères et des faux papiers

Au cours de l’enquête, la police identifiera au moins deux opérations de ce type. L’une à Dunkerque en avril 2014, au cours de laquelle la police ne parviendra jamais à mettre la main sur la marchandise, et une autre en novembre 2014Une torpille avait été fixée à un cargo pour Toulon. Les autorités ne saisiront que sept kilos de cocaïne ; la majeure partie du contenu s’étant vidée en mer.

La véritable saisie interviendra plus tard, en mars 2015 à Dunkerque, au sec cette fois-ci, dans des colis entreposés dans les containers et contenant 120 kilos de cocaïne.

Le réseau, décrit comme disposant de « moyens logistiques, financiers et humains importants » disposait de nombreux faux passeports, téléphones cryptés, véhicules immatriculés sous des prête-noms et de garages et appartements loués dans Paris. Deux membres du réseau ont par ailleurs pris des cours de pilotage d’hélicoptère pour un coût de 80 000 euros, réglés en espèces, pour des motifs que le procès n’a pas permis d’éclaircir.

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