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Daech : natifs de Toulouse, les frères Clain voulaient frapper la France avec des enfants kamikazes

Posted On 26 Juin 2018
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Des enfants enrôlés par Daech./ Capture d'écran YouTube
Des enfants enrôlés par Daech./ Capture d’écran YouTube
Des enfants formés en Syrie transformés en kamikaze pour commettre des attentats en France. Les confidences d’un djihadiste toulousain de 35 ans, Jonathan Geffroy, capturé début 2017, font froid dans le dos. Entendu par la DGSI, il a révélé que l’Etat islamique projetait d’envoyer des enfants soldats en Europe.

Selon ce témoignage, révélé par le Monde de ce mardi, ce projet diabolique a été proposé à Daech par les frères Clain, Jean-Michel et Fabien, deux Toulousains responsables de la propagande de l’Etat islamique et toujours en vie. La voix de Fabien Clain avait notamment été identifiée sur le message de revendication des attentats du 13-Novembre 2015 à Paris.

D’après le djihadiste Jonathan Geffroy, le projet consistait à recruter des enfants qui ont grandi en Syrie, attendre qu’ils grandissent pour qu’ils deviennent méconnaissables pour éviter une reconnaissance faciale et les envoyer en France et en Europe pour commettre des attentats. Reste pour les services antiterroristes maintenant à valider l’existence d’un tel projet et de connaître son stade d’avancée. Joanthan Geffroy a eu connaissance de ce programme avant la chute de Raqqa en octobre 2017 et le déclin terrirorial de Daech.

Fabien Clain, la voix qui a revendiqué les attentats de 2015 à Paris.

Mettre la terreur dans les campagnes françaises

Autre confidence de Jonathan Geffroy devant le juge d’instruction : le fils de Jean-Michel Clain, âgé aujourd’hui de 16 ans, a été placé à la tête des « opérations extérieures enfants » pour la France. Il a aussi affirmé au juge que l’Etat islamique envisagerait de commettre des attaques dans les campagnes françaises pour « mettre la terreur » avec des drones d’attaque équipés de produits chimiques. Une affirmation qui reste à prouver.

Le djihadiste toulousain Jonathan Geffroy a été mis en examen pour association de malfaiteur terroriste criminelle.


Qui est Jonathan Geffroy, ce jihadiste toulousain repenti ?

Soupçonnés d’association de malfaiteurs à visée terroriste Jonathan Geffroy, 35 ans et son épouse ont été écroués le 15 septembre dernier après leur retour de Syrie. Repenti, c’est lui qui a révélé le projet des frères Clain d’utiliser des enfants kamikazes pour commetre des attentats en France.

Capturé en février 2017 en Syrie par des rebelles syriens pro-turcs, le Toulousain Jonathan Geffroy, 35 ans, allias Abou Ibrahim al Fransi (le Français), a été transféré en France par les autorités turques le 11 septembre dernier. Remis à la justice française, cet homme a été mis en examen le 15 septembre à Paris, pour « participation à une association de malfaiteurs terroristes, en vue de préparer un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes ». Il était également poursuivi pour « abandon moral et matériel de mineurs » et faits commis « en relation avec une entreprise terroriste ». Sa femme a été mise en examen pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme » et « d’abandon de mineurs », selon une source judiciaire.

Dans la galerie des figures du jihadisme toulousain, Jonathan Geffroy s’est fait très discret. Lors de son arrestation en février 2017, il se revendiquait proche du Toulousain Sabri Essid membre de la filière d’apprentis jihadistes démantelée en 2007 par la sous-direction de l’antiterrorisme. À cette époque Sabri Essid avait été interpellé arme à la main à la frontière irako-syrienne. Au sein de l’organisation de l’État islamique, Jonathan Geffroy aurait joué un rôle important dans les réseaux d’acheminement de jihadistes français en direction de la Syrie.

Décrit comme un « émir » de premier plan, il fortement soupçonné d’aider et de soutenir toute la logistique de guerre, non loin des zones de combat. Il avait été annoncé mort il y a quelque temps. Son départ en Syrie pourrait remonter au début de l’année 2015. Auditionné de septembre 2017 à février 2018, ce jihadiste repenti qui s’est longuement exprimé devant les agents des services de renseignement, encourt une peine de 30 ans de prison.

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