La séquence de l’émission 90’enquêtes sur le contrôle d’hygiène dans le snack situé près de l’hôpital Bel-Air a suscité de nombreuses réactions. Le comprenez-vous ?

« Absolument. Le contrôle effectué montrait une hygiène absolument déplorable dans ce point de restauration. Aujourd’hui, les consommateurs réclament de la transparence. Et quand ils constatent de telles dérives, ils s’inquiètent. »

Où en est ce snack aujourd’hui ?

« Il est fermé depuis quelques jours. Nous avions pourtant transmis notre rapport aux services de l’État juste après le contrôle, début avril. Ça a pris trop de temps et c’est dommage pour les consommateurs. »

Dans quel cadre légal la police municipale assure-t-elle cette mission ?

« Le maire est responsable de la salubrité publique. Dans ce cadre, la police municipale est donc amenée à contrôler la conservation des aliments destinée à la vente. Cela peut concerner les restaurants, mais aussi les étals sur le marché ou les rayons d’un supermarché. Mais nous n’avons pas le pouvoir d’ordonner des fermetures. Nous rédigeons des rapports que nous transmettons à la direction départementale de la protection des populations, qui mène alors ses propres contrôles et peut engager, lorsque c’est nécessaire, une procédure de fermeture administrative. »

Quels moyens affectez-vous à cette mission ?

« Nous contrôlons plusieurs établissements chaque année, de manière aléatoire. Tous nos agents sont formés à effectuer des contrôles mais nous aimerions être plus efficaces. Il existe une formation qui permettrait à l’un de nos agents d’être assermenté, ce qui pourrait accélérer la procédure de fermeture en cas de manquement grave aux règles d’hygiène. Nous y réfléchissons. »

Et vous en voyez beaucoup des établissements comme le snack du reportage de TMC ?

« Fort heureusement, non. C’est de loin le pire que nous ayons contrôlé. Comme le montre le reportage, nous passons systématiquement deux fois. Et dans la grande majorité des cas, les anomalies constatées lors de la première visite sont ensuite corrigées. Vous pouvez par exemple retourner à la supérette dont on voit aussi le contrôle dans le reportage : il n’y a plus aucun problème. »