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Bordeaux : les chiffres affolants du harcèlement sur le campus

Posted On 18 Sep 2017
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Par Thomas BietFrance Bleu Gironde

Chercheurs, membres d'associations et étudiants se sont retrouvés ce lundi soir pour commenter les résultats de l'enquête
Chercheurs, membres d’associations et étudiants se sont retrouvés ce lundi soir pour commenter les résultats de l’enquête © Radio France – Thomas Biet

Alors que la secrétaire d’Etat à l’égalité Marlène Schiappa doit annoncer une possible verbalisation du harcèlement de rue, une étude menée par les universités de Bordeaux et Bordeaux-Montaigne alerte sur l’ampleur du phénomène.

La secrétaire d’Etat à l’égalité Marlène Schiappa doit annoncer ce mardi 19 septembre la volonté du gouvernement de verbaliser le harcèlement de rue. Elle a répété ces derniers temps sa détermination sur ce sujet qui touche de nombreuses femmes dans les transports ou l’espace public.

275 signalements d’exhibitionnisme

Reportage sur le campus de Bordeaux à la présentation des résultats de l’enquête sur le harcèlement

Sur le campus, le harcèlement des étudiantes et l’insécurité chronique qui touche le campus inquiètent les autorités. Une vaste enquête a été lancée en mai 2017 par les universités de Bordeaux et de Bordeaux-Montaigne par des chercheurs et des étudiants en Master. Les premiers résultats annoncés ce lundi 18 septembre aux étudiantes et aux associations sont impressionnants : 5 000 réponses exploitables, 275 personnes ont croisé un exhibitionnisteune dizaine de tentatives de viols ou de violsenviron 700 étudiantes « suivies » jusqu’à chez elle, un nombre équivalent d’agressions dans les transports en commun.

Il y a beaucoup d’endroits dangereux sur le campus, des zones mal éclairées, mal aménagées (Claire, une étudiante victime d’une agression sexuelle)

Cartographier le risque

Les étudiantes participent aussi à des « marches exploratoires« . Elles planifient un itinéraire, explorent le campus et font remonter les points dangereux (sentiment d’insécurité, manque de luminosité, concentration de personnes) ce qui permet de « cartographier » le risque par zones.

Il y a parmi les agresseurs des profils très variés : des étudiants, des « prédateurs » plus âgés, parfois l’alcool est un vecteur, parfois non (Yves Raybaud, géographe et co-auteur de l’enquête avec Marion Paoletti)

Ces marches et cette enquête doivent permettre de faire des propositions concrètes pour améliorer les choses. Par exemple : mieux éclairer les endroits anxiogènes. Les résultats définitifs de l’enquête seront dévoilés fin novembre.

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