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Bobigny. Le maire exfiltré du conseil municipal par la police

Stéphane de Paoli, le lendemain de son élection à la mairie de Bobigny en mars 2014.
Stéphane de Paoli, le lendemain de son élection à la mairie de Bobigny en mars 2014. | ERIC FEFERBERG / AFP

Des heurts ont perturbé mercredi soir le conseil municipal de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Le maire UDI, Stéphane de Paoli, a même dû être brièvement exfiltré. Un rapport officiel accuse la municipalité de recrutements illégaux.

Le maire UDI de Bobigny, Stéphane de Paoli, a été brièvement exfiltré mercredi soir de la séance du conseil municipal qui a tourné à la foire d’empoigne entre opposants et partisans de la majorité, a constaté une journaliste de l’AFP.

Escorté par la police, le maire a ensuite pu revenir dans la salle et faire voter le huis clos, trois semaines après une séance déjà houleuse qui avait vu la CGT réclamer la démission de l’équipe dirigeante, épinglée dans un rapport officiel pour des recrutements illégaux.

En début de séance, un élu de la majorité qui s’est vu retirer sa délégation, le troisième dans ce cas en trois semaines, a fait part de sa « désillusion », quatre ans après l’élection de la liste UDI, qui avait mis fin à un siècle de gestion communiste.

Accusations de clientélisme et de favoritisme contre la municipalité

« D’autres élus quitteront la majorité, ceux qui mettent leurs principes au-dessus de leur porte-monnaie », a pronostiqué Youssef Zaoui, qui a exprimé son regret d’avoir joué « l’Arabe de service » dans la « liste Benetton » constituée pour la campagne des municipales de 2014 sous la houlette du parti centriste. « On était là avant vous, on était là en 2014 et on sera là en 2020 », a-t-il encore dit à l’adresse du maire.

L’équipe au pouvoir dans la ville-préfecture de la Seine-Saint-Denis est dans la tourmente depuis la publication en décembre d’un rapport confidentiel de la Chambre régionale des comptes nourrissant des accusations de clientélisme et de favoritisme.

Avant le début du conseil, des militants de Poing commun, coalition d’opposants de la gauche non communiste, avaient distribué des tracts sur le parvis appelant à la démission du Premier adjoint, Christian Bartholmé, en raison de sa condamnation récente pour des violences contre une ancienne élue.

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Ayant obtenu qu’il abandonne la vice-présidence de l’agglomération Est Ensemble, ils réclament désormais que ses frais de justice soient remboursés à la commune. « Les contribuables n’ont pas à payer pour les agissements mafieux de leurs élus », ont-ils fait valoir.

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